Seize otages libérés dans le nord-ouest du Cameroun

YAOUNDE (Reuters) - Les affrontements entre les séparatistes anglophones et l'armée camerounaise dans le nord-ouest du Cameroun ont fait au moins dix morts, a-t-on appris mercredi auprès des deux camps, deux jours après l'annonce de la réélection de Paul Biya à la présidence du pays.

Les violences liées au mouvement séparatiste dans les régions anglophones de l'ouest du pays ont perturbé le déroulement des élections. Dans la région du Nord-Ouest, la participation n'a été que de 5%; dans la région du Sud-Ouest, de 16%.

En octobre 2017, les séparatistes ont proclamé l'indépendance d'un Etat baptisé "Ambazonie", déclenchant une riposte de l'armée camerounaise qui a tué plusieurs centaines de rebelles depuis l'année dernière.

Selon le porte-parole du gouvernement, l'armée a tué une trentaine de séparatistes lors d'une opération menée mardi matin près de la ville de Ndu, dans le nord-ouest, afin de libérer 16 otages.

Un soldat de l'armée a été tué, a ajouté Tchiroma Bakary.

Le chef de l'un des principaux groupes rebelles a contesté ce bilan.

D'après Cho Ayaba, sept rebelles ont été tués lorsque l'armée a attaqué l'un de leurs camps. Trois soldats de l'armée ont été tués, a-t-il précisé.

(Edward McAllister; Jean Terzian pour le service français)