Seine-Saint-Denis : un homme tué par la police après l’activation d’un « téléphone grave danger »

La police est intervenue à Noisy-le-Grand, au domicile d’une femme qui a vu son ex-compagnon violent à sa porte.

Une femme a activé son téléphone grave danger en voyant son ex-compagnon à sa porte. L’homme a été blessé par la police. (image d’illustration).
PASCAL GUYOT / AFP Une femme a activé son téléphone grave danger en voyant son ex-compagnon à sa porte. L’homme a été blessé par la police. (image d’illustration).

FAITS DIVERS - Un homme était ce mercredi 7 février au soir en arrêt cardiorespiratoire après des échanges de tirs avec la police intervenue à Noisy-le-Grand à la suite du déclenchement d’un « téléphone grave danger », dispositif de protection de victimes de violences conjugales, a appris l’AFP de sources policières.

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Peu avant 20 heures, « une femme a regardé par l’œilleton de sa porte et a vu son ex, elle a déclenché le “téléphone grave danger” », a relaté une source policière. Selon BFMTV, cette femme avait obtenu la garde exclusive de l’enfant du couple en janvier.

« Les policiers ont dû faire usage de leur arme administrative après avoir été la cible de tirs d’arme à feu de la part de l’auteur », selon une autre source policière. Un des fonctionnaires a été blessé par balle à l’avant-bras, d’après ces sources. BFMTV ajoute que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) va être saisie pour faire la lumière sur ses tirs.

« Soutien aux policiers intervenus suite au déclenchement d’un téléphone femme en très grand danger, qui ont dû riposter, après avoir été la cible de tir d’arme à feu, à Noisy-le-Grand », a déclaré sur X (ex-Twitter) Laurent Nuñez, préfet de police dont dépendent les départements de petite couronne parisienne.

118 féminicides en 2022

Le « téléphone grave danger » comprend un bouton d’appel d’urgence préprogrammé qui déclenche une intervention rapide des forces de l’ordre. Il est accordé par la justice à des femmes victimes de violences conjugales.

Le dispositif, expérimenté depuis 2009 en Seine-Saint-Denis, a été généralisé en 2014 au reste de la France, où sont aujourd’hui déployés près de 5 000 téléphones.

« Les policiers de la BAC Noisy-le-Grand ont empêché un féminicide au péril de leurs vies. Dans la cage d’escalier de la femme en danger, l’auteur a tiré sur les policiers », a réagi sur X (ex-Twitter) Linda Kebbab, secrétaire nationale Unité SGP Police. D’après le dernier bilan publié par le ministère de l’Intérieur, 118 féminicides ont été recensés en 2022.

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