Seine-Saint-Denis : la fresque en hommage à George Floyd et Adama Traoré vandalisée

Les mots "extorsion", "vol", "stop aux Traoré", "braqueur de femmes enceinte" (sic) ont été écrits à la peinture blanche et rouge sur les visages de la fresque qui représente George Floyd et Adama Traoré à Stains.

La fresque réalisée à Stains (Seine-Saint-Denis) en hommage à George Floyd et Adama Traoré a été vandalisée dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris dimanche de source préfectorale. Les mots "extorsion", "vol", "stop aux Traoré", "braqueur de femmes enceinte" (sic) ont été écrits à la peinture blanche et rouge sur les visages des deux hommes. Des constatations ont été réalisées dimanche matin par la police, selon cette même source.

Cette fresque réalisée par un collectif d'artistes locaux à la demande du maire PCF est l'objet de polémiques depuis sa réalisation mi-juin. Quelque 200 policiers avaient ainsi manifesté le 22 juin devant la préfecture à Bobigny à l'appel du syndicat Alliance pour condamner le texte qui surmonte la peinture - "contre le racisme et les violences policières". Au même moment, 150 personnes s'étaient rassemblées à Stains à l'appel du Comité Adama Traoré.

Le maire PCF de Stains, Azzédine Taïbi, a annoncé dimanche à l'AFP son intention de porter plainte lundi pour dégradation de bien public, l’œuvre ayant été réalisée sur un bâtiment municipal.

"Malheureusement, je m'attendais à ce type de dégradations. C'est odieux, honteux, indigne, et d'une grande violence. Alliance a créé une polémique et fait monter les enchères", a déclaré le maire, qui précise être destinataire depuis plusieurs semaines de "menaces de mort et d'insultes racistes par téléphone, mail et lettres anonymes".

Un "amalgame"

Après avoir reçu une délégation de policiers le 22 juin, le préfet de la Seine-Saint-Denis avait mis en demeure Azzédine Taïbi de faire effacer de la fresque le terme "violences policières". Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait estimé le lendemain que la fresque mettait "en scène un(...)


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