Seine-Saint-Denis : des croix gammées et une menace de mort sur le portail d'un maire

« Faisons front face à la haine, au racisme et à la violence », a réagi la ville de L'Île-Saint-Denis (illustration).
« Faisons front face à la haine, au racisme et à la violence », a réagi la ville de L'Île-Saint-Denis (illustration).

S'il « reste calme », Mohamed Gnabaly a bien l'intention de porter l'affaire en justice. Le maire de L'Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a annoncé qu'il allait déposer plainte à la suite de la découverte, mardi 10 novembre, de croix gammées et d'une menace de mort taguées sur le portail de son domicile.

« Ce matin, j'ai été réveillé par des voisins m'expliquant qu'il y avait des croix gammées et l'inscription ?À mort? sur mon portail. Ça s'est passé dans la nuit de lundi à mardi », a déclaré à l'Agence France-Presse Mohamed Gnabaly, édile trentenaire à la tête de cette commune insulaire de près de 8 000 habitants. Les tags peints en rouge ont depuis été retirés, a précisé le maire (sans étiquette), annonçant qu'il se rendrait dans l'après-midi au commissariat pour porter plainte. « Il s'agit de préserver ma personne et ma famille, mais aussi de préserver le symbole » que représente le maire, a-t-il souligné.

Faisons front face à la haine

Réélu en 2020 pour un second mandat, Mohamed Gnabaly a indiqué ne pas connaître les auteurs de ces tags, mais a fustigé « une campagne très délétère » qui a laissé « énormément de tensions » à L'Île-Saint-Denis, une ville où cohabitent « 85 nationalités ». « La banalisation de la violence envers les élus et également une sorte de discours ambiant qui est un peu violent » peuvent aussi favoriser ce type de fait, a-t-il estimé, tout en indiquant « rester calme ».

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