Seine-Maritime : le contrôle de police dégénère, un adolescent gravement brûlé et un policier blessé
Les faits se sont déroulés ce dimanche matin au Havre. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur les circonstances de l'incident.
Un jeune de 17 ans hospitalisé et un fonctionnaire blessé au visage, le bilan est bien lourd pour ce qui n'était apparemment au départ qu'un simple contrôle de police. Un grave incident s'est produit ce dimanche matin au Havre (Seine-Maritime), impliquant notamment une patrouille de police municipale et un groupe de personnes qui circulait à bord d'une voiture.
Un contrôle "compliqué"
Selon les informations de 76actu, c'est d'ailleurs suite à plusieurs infractions au code de la route que les policiers ont été appelés dans le quartier de l'Eure, dans le sud de la cité portuaire. D'après le média local, qui relaie la version des faits établie au cours de l'enquête préliminaire, l'opération de contrôle s'est cependant révélée "compliqué(e)", en raison du manque de coopération du conducteur.
La situation se serait même rapidement envenimée, avec des invectives échangées entre les deux camps. Toujours selon la source policière de 76actu, "des individus extérieurs" se seraient par ailleurs approchés du véhicule en menaçant les forces de l'ordre. L'un des policiers présents aurait alors sorti son pistolet à impulsion électrique (taser) "à titre préventif".
L'effet combiné d'un taser et d'une gazeuse provoque un départ de feu
C'est à ce moment que l'un des "individus extérieurs" aurait frappé le policier en question à deux reprises, à l'aide d'une ceinture, le blessant au visage. Un de ses collègues est alors intervenu en utilisant "sa gazeuse" pour tenter d'éloigner l'agresseur, tandis qu'au même moment, le policier agressé a actionné son taser.
Selon 76actu, "l’effet combiné des deux armes" aurait ainsi provoqué "un départ de feu sur l'agresseur présumé". Si les flammes ont été éteintes quelques instants plus tard, ce dernier, âgé de 17 ans, a tout de même été gravement brûlé et transporté à Rouen pour y être hospitalisé.
"Ce n'est pas une bavure"
De son côté, le policier frappé à coups de ceinture s'est vu prescrire quatre jours d'interruption temporaire de travail (ITT). Dans la foulée, une enquête a immédiatement été ouverte pour faire toute la lumière sur cette regrettable affaire. Plusieurs auditions ont déjà été réalisées et les images provenant des caméras de vidéo-surveillance, mais aussi des caméras "piétons" dont étaient équipés les policiers, ont été visionnées.
Alors que l'enquête se poursuit, le procureur de la République du Havre Bruno Dieudonné n'hésite pas à affirmer, dans des propos relayés par le média local : "Ce n'est pas une bavure. Il y a une utilisation concomitante mais non concertée d'un pistolet à impulsion électrique et d'une gazeuse. La réponse n'est pas disproportionnée."
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