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Seine-Maritime : une balle perdue s’enfonce dans l’appuie-tête d’une conductrice, des chasseurs soupçonnés

Une balle perdue traverse le pare-brise d'une voiture en mouvement et s'enfonce dans l'appuie-tête - Getty Images/iStockphoto

Ce samedi 28 janvier, une femme a failli être tuée par une balle perdue alors qu’elle roulait dans la commune de Quevillon, en Seine-Maritime, à proximité d’une partie de chasse. Le projectile s’est enfoncé dans son appuie-tête.

Du drame au miracle, il n’y a parfois que quelques centimètres. C’est ce qu’a expérimenté une automobiliste dont le pare-brise a été traversé par une balle qui s’est ensuite enfoncée dans l’appuie-tête de sa voiture, rapporte le site Paris-Normandie. Au moment des faits, il était environ 12h30 et la victime circulait sur la route de Belaitre, sur la commune de Quevillon, dans le département de la Seine-Maritime.

Complètement choquée, cette femme dont l’identité n’a pas été révélée s’est rapidement présentée à la gendarmerie pour porter plainte. À la suite de ce dépôt, les militaires ont pu localiser et extraire la balle qui s’était fichée dans l’appuie-tête de la conductrice, à quelques centimètres de son crâne. Avant cela, le projectile avait fait exploser le pare-brise du véhicule. Bien que l’origine du tir n’ait pas encore été déterminée, des sources locales ont indiqué à nos confrères qu’une partie de chasse avait lieu à proximité de l’accident. Afin de poursuivre l’enquête, les services de l’identification criminelle se sont rendus à l’endroit où le véhicule a été touché par la balle pour tenter d’éclaircir les faits.

La piste des chasseurs

L’accident, qui aurait pu être mortel, ne surprend toutefois pas les habitants du coin. "Cela devait bien finir par arriver", explique des voisins non-chasseurs dans les colonnes de Paris-Normandie. Et d’ajouter : "Il y en a partout, dans les champs, assis ou tournés vers la route, en haut (des coteaux, NDLR) dans les bois. Ça pétarade dans tous les sens, depuis le temps on ne fait plus attention."

Malgré ces témoignages, José Doméné-Guérin, président de la fédération de chasse de Seine-Maritime, a rappelé que l’enquête n’avait pas encore déterminé que le tir était celui d’un chasseur. Il s’est toutefois engagé à rappeler les règles de sécurité à tous les membres de sa Fédération. Ces derniers devraient pourtant bien les connaître. D’autant plus que le gouvernement d’Élisabeth Borne a révélé un nouveau Plan Chasse, visant à mieux encadrer la pratique, au début du mois de janvier 2023.

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