Dans la Seine : une exposition dévoile les objets retrouvés dans le fleuve parisien

L’exposition "Dans la Seine", à Paris, présente des objets trouvés au fond et sur les berges du fleuve, de la préhistoire à nos jours. C’est aussi une manière de raconter l’évolution de la Seine elle-même.

Il n’y a sans doute pas beaucoup d’expositions capables de faire se côtoyer une défense de mammouth, un casque allemand de la Seconde guerre mondiale et une bouteille d’eau de Seltz avec son siphon. Celle qui se tient à la crypte archéologique de l’île de la Cité, sous le parvis de Notre-Dame de Paris, y parvient. C’est même son but.

Des objets remontant à la Préhistoire

Intitulé "Dans la Seine", le parcours ménagé autour des vestiges architecturaux d’un Paris disparu présente quantité d’objets découverts dans et autour du fleuve, datant de toutes les époques. L’agencement des objets est même chronologique, de la préhistoire, avec des silex trouvés sur un site néandertalien de Clichy-la-Garenne, à aujourd’hui (voir la photo ci-dessous).

Silex découvert sur une chantier de fouille à Clichy-la-Garenne. Crédit : Pierre Antoine/Paris Musées/ Musée Carnavalet
Silex découvert sur une chantier de fouille à Clichy-la-Garenne. Crédit : Pierre Antoine/Paris Musées/ Musée Carnavalet

Silex découvert sur un chantier de fouille à Clichy-la-Garenne. Crédits : Pierre Antoine/Paris Musées/Musée Carnavalet

"Nous voulions montrer comment se construit cette science de l’archéologie à partir de fouilles très scientifiques, qui s’appuient sur des techniques dédiées, mais aussi de découvertes fortuites qui résultent de dragage dans le lit du fleuve", explique la commissaire scientifique Sylvie Robin, responsable du département des collections archéologiques au musée Carnavalet à Paris.

Extrapoler au-delà du fleuve

Les objets issus de fouilles ont l'intérêt d’enrichir la connaissance concernant l’interaction entre le fleuve et les populations riveraines, comment ce milieu était occupé, exploité et quand. Le site de Clichy-la-Garenne atteste ainsi pour la première fois d’une occupation de l’homme de Néandertal sur des îlots sableux du fleuve. "A l’époque, le lit de la Seine est très large, soumis à de fortes variations de niveaux, note Sylvie Robin. En fonction du climat et du temps, des îlots sableux émergent sur lesquels des populations de chasseurs-cueilleurs vont s’établir momentanément pour faire des haltes de chasse et ils y ont laissé des vestiges."

Certaines trouvailles permettent aussi d’extrapoler au-delà du fleuv[...]

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