Sega rachète les studios derrière le jeu vidéo “Angry Birds”

Le mariage du hérisson bleu et de l’oiseau rouge ? Le japonais Sega, derrière Sonic, le fameux hérisson sprinteur, “rachète la société finlandaise Rovio Entertainment pour 706 millions d’euros”, annonce la BBC ce 17 avril. Ces studios sont à l’origine de la célèbre licence Angry Birds, les oiseaux en conflit contre leurs adversaires porcins, dont le premier titre est sorti sur mobile en 2009.

Devenue depuis un grand succès public, la franchise comprend deux adaptations en films d’animation. “L’année dernière, l’entreprise – qui compte environ 550 salariés répartis sur ses huit studios dans le monde entier – a proclamé qu’elle avait dépassé les 5 milliards de téléchargements avec son portefeuille de jeux mobiles.” De quoi susciter des convoitises.

Frénésie de rachats

Néanmoins, note le média public britannique, Angry Birds est la seule franchise de poids des studios finlandais, qui “n’ont toujours pas réussi à signer un nouveau jeu capable d’égaler ce succès”. La semaine dernière, The Wall Street Journal, qui savait l’accord imminent, indiquait qu’il s’agit précisément de la motivation de Sega. Rovio risquait d’être “racheté par un plus gros concurrent, notamment parce que la popularité de sa franchise est en déclin depuis quelques années par rapport à des jeux plus récents.”

Cet accord s’inscrit dans une dynamique claire du marché du jeu vidéo, analyse le quotidien économique américain. “Le ralentissement, à la suite d’une explosion de la demande pendant la pandémie, a encore alimenté la frénésie de rachats du secteur.”

Les exemples aux sommes bien plus importantes ne manquent pas depuis janvier 2022. Le journal de Wall Street cite l’éditeur Take Two Interactive et son rachat de Zynga pour presque 11 milliards de dollars (environ 10 milliards d’euros) ; le géant Microsoft visant un accord historique – et toujours en cours d’examen par les autorités de la concurrence – avec la firme Activision Blizzard pour 75 milliards de dollars (68 milliards d’euros) ; ou encore la firme nippone Sony qui récolte dans son escarcelle l’éditeur américain Bungie pour 3,6 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros).

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