La section allemande de Dernière Génération renonce aux blocages des autoroutes

“Coller n’est pas jouer.” C’est avec une allusion à James Bond que Die Tageszeitung revient, ce mercredi 31 janvier, sur la décision de la section allemande de Dernière Génération d’arrêter les blocages d’autoroutes.

Le groupe militant écologiste, dont les membres se collaient régulièrement les mains sur la chaussée depuis près de deux ans, assure vouloir désormais privilégier les “actions collectives de désobéissance”. Mais comme le célèbre espion britannique, ils restent énigmatiques. “Ils n’ont pas précisé la nature exacte de ces opérations.”

“Leur ‘Nouveau plan d’action pour 2024’ laisse transparaître une certaine perplexité”, estime le journal de gauche, qui dédie sa une à la nouvelle. Contrairement à l’agent 007, les activistes écolos se sont rendu compte qu’ils ne l’emporteraient pas à tous les coups. “Les méthodes employées jusque-là par leur groupe ne leur ont pas permis d’atteindre leur objectif : pousser le gouvernement fédéral à prendre les mesures nécessaires pour protéger l’environnement.”

Réussir à faire mouche

Ces deux dernières années, les blocages écologistes ont surtout déclenché des débats sur la pertinence, ou non, de telles actions. Et force est de constater qu’ils ont été beaucoup plus décriés que ceux effectués par les agriculteurs allemands ces dernières semaines pour protester contre des mesures fiscales proposées par Berlin. D’après un sondage mené par l’institut Civey pour le média T-online début janvier, 72 % des Allemands considèrent que les manifestations paysannes sont plus légitimes que les actions de Letzte Generation.

“Les blocages routiers [des militants écologistes] étaient déjà une solution de dernier recours face à l’inefficacité plus ou moins criante de toutes leurs autres formes de contestation. C’est parce que leurs actions menées aux alentours des mines de charbon n’attiraient pas assez l’attention que les militants de Dernière Génération ont choisi de se coller sur le bitume des autoroutes.

Le quotidien berlinois estime que la position des militants écologistes est particulièrement difficile. “Face aux géants industriels, aux citoyens inquiets et habitués à leur petit confort, et à une classe politique souvent inébranlable, les militants ont bien du mal à trouver des formes de contestation qui font mouche.”

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