Les secrets des tubes: "Grace Kelly" de Mika

Mika dans le clip de Grace Kelly - Youtube
Mika dans le clip de Grace Kelly - Youtube

C’est l’histoire d’une déception et d’un coup de pied dans la fourmilière qui va lancer une carrière. Mika travaille comme serveur pendant la nuit pour se payer des heures de studio. L'objectif est de faire des maquettes pour séduire des producteurs. Mais le dernier rendez-vous n’est pas encore celui de la victoire.

"Le meeting dure 30 minutes, et ils disent non, se souvient le chanteur. 'Tu ne peux pas être un peu plus comme ça, un peu plus comme ci, c'est un peu trop bizarre'. Je rentre chez moi et j'écris. 'Est-ce que je dois être plus vieux, plus jeune, un peu plus comme Freddie Mercury?".

Freddie Mercury, et surtout Grace Kelly, la référence n’est pas anodine. C’est l’une des premières personnes que la grand-mère de Mika a rencontrée quand elle est arrivée en Amérique.

"Elle ne comprenait pas tout ce que le gens disaient autour d'elle. Une femme est venue pour la réconforter, et à la fin, son mari lui a dit en arabe 'tu te rends compte qui c'était? C'était Grace Kelly!".

"Le pari a fonctionné"

Mais cette première maquette va séduire une femme du nom de Jody Marr. Elle incite Mika à aller en studio à Miami pour enregistrer. Mais à l’époque, elle ne lui dit pas tout.

"Je suis allé travailler avec cette femme sans savoir qu'elle avait hypothéqué son propre appartement pour payer ce projet. Le pari a fonctionné pour elle, pour moi, parce qu'un an après ça, j'ai signé pour faire mon premier disque."

Grace Kelly sera le tube de l’année 2007. Et va lancer la carrière mondiale de Mika. Avec un texte où il épingle pourtant l’industrie du disque. Un titre qui a encore aujourd’hui une saveur particulière à ses yeux, un goût de revanche.

"Quand je la chante aujourd'hui, c'est pour moi la chanson où je fais ça [il mime un doigt d'honneur"], elle est toujours utile.

Une utilité confirmée par le public qui assiste à ses shows. Le titre est désormais devenu un classique du chanteur.

Article original publié sur BFMTV.com