Le secret de la fraîcheur de la menthe expliquée

Et ça marche à tous les coups, même quand on prend un bonbon ou que l’on sirote une boisson parfumée à la menthe. Pourtant, la plante ne fait pas baisser la température à l’intérieur de la bouche d’un seul petit degré ! En fait, c’est un leurre, un trompe-l’œil, ou plutôt un trompe-langue…

Notre goût fonctionne un peu comme un jeu de clés et de serrures. D’un côté, chaque aliment renferme des molécules sapides (responsables des saveurs) qui sont autant de clés ; de l’autre, nos récepteurs gustatifs, tels que les papilles de la langue, jouent le rôle de serrures. Quand on mange, chaque molécule sapide active un type de serrure gustative : lorsque les verrous sautent, c’est l’explosion de saveurs en bouche ! Des messages sont envoyés au cerveau, qui les compile et nous permet de distinguer le sucré du salé, l’acide de l’amer, la fraise des épinards… En plus, grâce au nerf trigéminal qui connecte bouche, nez et yeux, on capte des informations telles que la pression, le chaud ou le froid. Or, la menthe renferme justement des molécules aromatiques comme le menthol (dans la menthe poivrée) ou la carvone (dans la menthe verte) qui possèdent les clés capables de déclencher nos récepteurs sensibles au froid : le cerveau reçoit donc la même information que si nous croquions un glaçon, alors que nous avons en bouche une feuille de menthe à température ambiante. Et le plus givré, c’est que l’effet marche aussi avec un thé à la menthe… brûlant !

La culture de la menthe poivrée, Mentha piperita, (...)

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