Yahoo Actualités La seconde jeunesse du CD auprès de la génération Z
Le disque aux reflets irisés, symbole des années 1990, connaît depuis peu une nouvelle gloire entre les mains de jeunes adultes “qui n’ont pas connu l’âge d’or du CD”, observe le quotidien américain The Washington Post.
Pourtant, le CD ne représente aujourd’hui qu’un pourcentage infime des revenus de l’industrie musicale : environ 3 % en 2022, contre 96 % en 2002.
Mais pour les “fous du CD”, la démarche d’acheter des albums en magasin procure plus de souvenirs que télécharger des morceaux sur une plateforme de streaming.
Préférer la version physique des morceaux à leurs homologues numériques est aussi un geste de soutien envers les artistes “qui en fait plus pour eux que des centaines de téléchargements”, souligne The Washington Post.
Les fans de certains genres musicaux semblent particulièrement séduits par l’achat de CD, la K-pop et la country en tête de liste.
Pour beaucoup, les disques audio sont une façon de commencer une collection à moindre coût, car “plus facile à stocker et moins coûteux que les vinyles”, explique The Wahington Post.
Les bacs soldés de nombreux disquaires proposent ainsi des compilations des meilleurs titres de groupes incontournables à des prix largement accessibles aux jeunes adultes.
Une collectionneuse en herbe explique : “Pour toute cette génération de jeunes qui quittent leur famille pour la première fois, c’est un accessoire pas trop cher et une vraie tendance.”
Sur des groupes Facebook dédiés, des collectionneurs amateurs s’échangent des conseils pour trouver des perles rares.
Intemporel, le CD charme par son esthétique propre à la fin du XXe siècle, mais aussi pour la meilleure rémunération que représente son achat pour l’artiste, contrairement au streaming musical.
Face au nombre d’albums d’occasion vendus, il est pratiquement impossible de quantifier le nombre de disques qui ont changé de main au cours des années passées.
Néanmoins, le succès des CD, plus de vingt ans après leur âge d’or, confirme la volonté de partage chez les auditeurs, qui, conclut le quotidien américain, privilégient “le rituel d’être en contact physique avec une œuvre artistique plutôt que de se contenter de lancer une playlist”.—
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