Seconde guerre mondiale : la double peine des victimes du STO en Allemagne

Le 17 février 1943, Jean-Louis Quereillahc sort de la Sorbonne, à Paris. L’étudiant en Droit lit le journal et manque de défaillir. La veille, la loi instaurant le Service du travail obligatoire pour les jeunes de son âge vient d’entrer en vigueur. Bientôt requis pour deux ans, il comprend que c’en est fini de ses rêves de grandes études. Son statut d’étudiant lui donne un sursis jusqu’au 1er juillet. Il pense à s’enfuir. L’été venu, alors qu’il est rentré chez ses parents dans le Gers, un gendarme se présente et menace sa famille. Si lui ne part pas, les autorités prendront son frère cadet. "Voilà, je me suis retrouvé devant ce cas de conscience, et je suis parti" témoigne Jean-Louis Quereillahc dans le documentaire STO, avoir 20 ans sous l’occupation. Comme près de 650 000 autres Français dont le seul tort aura été d’être nés entre 1920 et 1922.

L’envoi par Vichy de travailleurs contraints en Allemagne remonte à 1942. Le Reich a perdu en un an près de 500 000 soldats. Tous les Allemands en âge de combattre sont mobilisés et doivent être remplacés dans les champs et les usines. Le plénipotentiaire général pour la mobilisation de la main-d’œuvre, Fritz Sauckel, réclame 250 000 travailleurs au gouvernement de Pierre Laval. Le chef du gouvernement vichyste sort du tiroir un vieux projet : la Relève. Pour chaque travailleur spécialisé volontaire envoyé en Allemagne, trois prisonniers de guerre agriculteurs sont libérés.

Lancée le 22 juin, l’opération est un échec. Le gauleiter Sauckel (...)

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