“Scott Pilgrim prend son envol”, quand Netflix revisite un classique

Dès le générique et les premières images, Scott Pilgrim prend son envol fleure bon l’esthétique des années 2000 et les pixels des jeux rétro. La série d’animation, mise en ligne par Netflix le 17 novembre, est en effet adaptée des comics produits par le Canadien Bryan Lee O’Malley à cette époque, rappelle The Hollywood Reporter. Ils avaient déjà été portés sur divers écrans – un film, un jeu, et, déjà, une série animée. Les points de départ du récit sont identiques : le héros “Scott Pilgrim (Michael Cera), un glandeur d’une vingtaine d’années de Toronto, vit chez Wallace Wells (Kieran Culkin), son meilleur ami gay”, résume le magazine californien de référence.

Sans emploi, il joue évidemment dans un groupe de rock. Sa vie bascule alors qu’il rencontre Ramona Flowers (Mary Elizabeth Winstead), jeune femme aux cheveux multicolores et littéralement fille de ses rêves : “Elle débarque en rollers dans ses rêves dans le cadre de son boulot de livreuse de DVD pour Netflix [à l’époque où la firme n’était pas encore le géant du streaming].”

“Scott et Ramona commencent gentiment à flirter, mais leur histoire d’amour naissante se complique avec l’arrivée du premier des sept ex maléfiques de celle-ci. Scott devra les vaincre avant que l’amour ne puisse s’épanouir.”

Réinterprétation et modernisation

À première vue, ou en tout cas au premier épisode, la série animée est très proche (parfois plan pour plan) du long métrage d’Edgar Wright, sorti en 2010. D’ailleurs, souligne Variety, “toute la distribution du film, de Cera à Audrey Plaza, en passant par Chris Evans, assure le doublage du rôle qu’elle avait dans le film”. Cependant, le scénario est rapidement bousculé, signale l’autre magazine hollywoodien de référence, et prend “une direction inattendue – qui distingue la série des traitements précédents du concept Scott Pilgrim et les commente de notre point de vue culturel actuel”.

Sans trop en dévoiler, on pourra dire qu’après la rencontre avec la ligue des ex maléfiques, et une scène de bagarre digne d’un anime, l’importance du héros est remise en question. Et c’est Ramona qui concentre l’attention : elle “passe du statut d’objet quelque peu passif des aspirations de Scott – ses compagnons passés et présents se battent littéralement pour elle – à celui de femme qui a une quête personnelle”. Nombre de personnages secondaires profitent aussi d’une importance accrue, analyse Variety, et sont mieux développés qu’auparavant.

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