Scarface (Arte) - L'intense préparation d'Al Pacino pour incarner Tony Montana

L'ascension fulgurante d'un truand cubain névropathe immigré aux États-Unis où il devient un caïd de la drogue...

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Neuf ans après avoir marqué l’histoire du 7e art avec son rôle de Michael Corleone, dans Le Parrain, Al Pacino trouve en Tony Montana, petit gangster cubain devenu baron de la drogue à Miami, un second personnage iconique. Doublé rarissime. Lorsqu’il se lance dans cette nouvelle version du Scarface de 1932 (Howard Hawks), Pacino, la plus grande star de la décennie 70, doute : ses derniers films ont été des échecs, et la notoriété lui pèse. Mais avec ce Montana, taulard cubain envoyé en « cadeau » à l’Oncle Sam par Castro, il tient là un antihéros à sa démesure.

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Fidèle à la méthode de l’Actors Studio, l’artiste caméléon s’immerge dans le rôle. Peaufinant son accent des semaines durant. Avec son partenaire d’origine cubaine, Steven Bauer, il hante Little Havana, ne parle qu’espagnol. Pacino n’incarne pas Montana : Al et Tony ne font qu’un. Brian De Palma se souvient : « Cet investissement m’apparaissait nécessaire pour composer un gangster aux antipodes de sa personnalité. » Comment ne pas trembler devant son caïd psychopathe : de la férocité à l’état pur. « J’ai vu Al transformer Tony en bête sauvage », raconte Oliver Stone, l’auteur du scénario. Comme cette scène de la tronçonneuse dans la baignoire. Mais ce n’est pas la violence qui troubla la commission de classification des films. C’est le langage ordurier de Montana, lequel emploie notamment le mot fuck (putain) pas moins de 182 fois !

Scarface, dimanche 9 juin à 23h45 sur Arte

JULIEN BARCILON

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