"Une scène exceptionnelle": l'avocat de Jonathann Daval raconte son entrevue avec ses beaux-parents le jour de ses aveux

L'avocat de Jonathan Daval sort un livre dans lequel il revint sur le procès  de son client.  - BFMTV
L'avocat de Jonathan Daval sort un livre dans lequel il revint sur le procès de son client. - BFMTV

Nous sommes le 7 décembre 2018. Jonathann Daval est confronté à sa belle-famille. En larmes, à genou devant sa belle-mère, qui a trouvé les mots pour le faire parler, l'informaticien revient sur ses aveux initiaux et reconnait dans le bureau du juge d'instruction avoir étranglé à mort sa femme Alexia au cours d'une violente dispute. Quelques minutes plus tard, les beaux-parents du meurtrier de leur fille demande à rester seuls avec lui.

"Ca n'aurait jamais dû exister, ça a existé avec l'accord du juge d'instruction", explique sur BFMTV Randall Schwerdorffer, l'avocat de Jonathann Daval.

"Un moment hors du temps"

Dans un livre à paraître Je voulais qu'elle se taise, l'avocat raconte cette "scène hors norme", ce " moment hors du temps". "C'est une scène totalement exceptionnelle dans les annales judiciaires, poursuit Me Schwerdorffer. Nous avons été spectateurs ce jour-là d’une confrontation hors norme et de cette scène complètement surréaliste." Une scène inconnue du grand public jusqu'alors.

Au bout d'un couloir du tribunal de Besançon, Jonathann Daval se retrouve dans une salle vitrée avec ses beaux-parents Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, sa belle-soeur et son beau-frère, Stéphanie et Grégory Gay. Personne n'assiste à cette "réunion de famille", pas un magistrat, pas un gendarme, pas un avocat.

"Je ne sais pas ce qu’ils se sont dit, je n'ai jamais demandé à Jonathann, ça fait partie de sa sphère totalement privée, confie Me Schwerdorffer. Seuls eux savent ce qu'il s'est dit. C'est vrai que j'aurais aimé savoir."

"Beaucoup de gens ont pleuré"

Des paroles sont échangées, des gestes aussi. "Je n'ai jamais vu des parents de victime vouloir s’entretenir, se prendre dans les bras, pleurer ensemble, je n'ai jamais vu ça en 20 ans de carrière (...) et pourtant cette scène a existé", insiste l'avocat.

Ce jour-là "beaucoup de gens ont pleuré, même des professionnels".

Jonathann Daval a été condamné à 25 ans de prison par la cour d'assises de Haute-Saône pour le meurtre de sa femme Alexia. Il n'avait pas fait appel de sa condamnation. Selon son avocat, sa détention se passe dans de bonnes conditions.

Article original publié sur BFMTV.com