“Sauvez-les” : le “Daily Mirror” réclame un cessez-le-feu au nom “des innocents”

Le Daily Mirror est devenu, le vendredi 27 octobre, le premier grand journal britannique à réclamer ouvertement l’arrêt, au moins temporaire, des combats entre Israël et le Hamas. Faute de “pause” dans le conflit, “plusieurs centaines d’autres civils vont mourir”, alerte le tabloïd de gauche. Et de citer le nombre de 2 300 enfants tués dans la bande de Gaza ces trois dernières semaines, selon les estimations communiquées par l’Unicef. “Sauvez-les”, implore le quotidien de Londres, en une.

Outre-Manche, ce type de “campagne” lancée par un journal populaire vise en premier lieu à influencer la position du gouvernement. Le jeudi 26 octobre, le vice-Premier ministre conservateur, Oliver Dowden, a organisé une réunion d’urgence afin d’examiner l’évolution de la situation, marquée par les incursions de Tsahal à Gaza.

À ce stade, le Royaume-Uni, parmi les plus fervents soutiens d’Israël, refuse d’appeler à un cessez-le-feu intégral et préfère parler de “pauses ciblées” destinées à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. “Il faut comprendre Israël, a justifié Dowden. Si des terroristes étaient entrés au Royaume-Uni et avaient tué plus de 1 000 personnes, on demanderait que la menace soit éradiquée.” Le principe de cessez-le-feu, qui implique un certain degré de négociations, serait ainsi vu comme une entrave à la liberté du pays de se défendre.

Du côté de l’opposition travailliste, des fractures sont apparues sur la question ces derniers jours : si la direction du parti soutient l’idée d’“une pause humanitaire”, certains cadres jugent la proposition insuffisante et militent pour un cessez-le-feu. C’est le cas d’un député du Labour sur quatre, selon les calculs du quotidien The Guardian et du maire de Londres, Sadiq Khan. “Il ne peut exister qu’une solution politique pour [éviter l’escalade dans la région et] atteindre la paix, avance l’édile dans une vidéo postée sur X (anciennement Twitter), le 27 octobre. Il ne peut pas simplement y avoir un cycle de mort, de douleur et de destruction.”

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