Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le cerveau

Ce ne sont pas moins de dix articles qui font de ce numéro spécial “Cerveau humain” de New Scientist un trésor de lecture. Il faut dire que la promesse de la couverture est de nous révéler “comment il marche, pourquoi il peut faillir, et les secrets pour mieux l’utiliser”.

Un moyen d’être plus agile sur le plan cognitif est de bien dormir, mais aussi de s’intéresser au moment de la journée. Il y a un “déroulé prévisible”, explique le magazine britannique : de très bonnes performances le matin, qui, après le pic cognitif de midi, “baissent, excepté un léger pic dans l’après-midi, jusqu’au coucher”.

New Scientist révèle aussi l’importance du “flow”, l’état psychologique optimal, “un état dans lequel la personne est tellement impliquée dans son activité que rien ne peut la perturber”, d’après le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, qui a été le premier à le conceptualiser. “Autrement dit, c’est de la pure concentration”, commente l’hebdomadaire. Au-delà des conditions optimales à la concentration – “une tache avec des objectifs clairs, un résultat immédiat et un équilibre entre le défi à relever et les capacités de la personne”, il serait possible aussi de “cultiver” cette faculté, notamment grâce à la pleine conscience.

Réfléchir, ça fatigue

Las, la concentration extrême n’est pas sans conséquence : tout un chacun a déjà ressenti une forte fatigue après un effort intellectuel important. Dans un autre article intitulé “Pourquoi est-il si fatigant de rester concentré ?”, on apprend que le cerveau dépense exactement la même énergie qu’il soit en train de résoudre une équation mathématique ou que les pensées divaguent librement. Ce n’est donc pas une activité métabolique plus soutenue qui explique la fatigue. Ce n’est qu’en 2022 que des neurobiologistes ont découvert le rôle du glutamate, donc l’accumulation dans les synapses du cortex préfrontal après un effort cognitif intense mène à la fatigue mentale.

Si ressentir un épuisement après avoir sollicité son cerveau est physiologique, il est tout aussi normal d’oublier. C’est même un “processus clé du fonctionnement cérébral [normal]”, indique New Scientist dans un autre article consacré à ces petits oublis qui peuvent être tellement agaçants. Quel citadin n’a jamais “perdu” sa voiture parce qu’il avait oublié où il l’avait garée la veille ? “Ce que vous ne savez probablement pas, c’est qu’oublier est une bonne chose”, écrit le journal, qui a interrogé Tomas Ryan, du Trinity College à Dublin, en Irlande. Le chercheur explique que l’oubli permet de s’adapter à un monde toujours en transformation. Reste, et ses recherches le montrent, que les souvenirs oubliés, si nécessaires, peuvent réapparaître.

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