Sativex® : le point mort des autorités

Sativex® : le point mort des autorités

Depuis 2 ans, les négociations entreprises autour de la mise en vente du Sativex® ne progressent pas. Commercialisé par le laboratoire espagnol Almirall, ce traitement est indiqué – en deuxième intention - pour apaiser la spasticité modérée à sévère chez les patients atteints de la sclérose en plaques (SEP). Quelles explications en réponse à cette lenteur de la procédure ? En France, le Sativex® a reçu son autorisation de mise sur le marché (AMM) le 8 janvier 2014. Ce traitement dispose donc de tous les droits pour être commercialisé sur le marché français depuis deux ans. Il devait d'ailleurs être disponible au second trimestre 2015. Or aucune pharmacie ne dispose aujourd'hui de ce traitement. Dérivé du cannabis, il est indiqué pour pallier les troubles de spasticité modérée à sévère dont souffrent 40% des patients diagnostiqués pour une sclérose en plaques (SEP). Le cannabis fait-il peur ? Les origines de ce blocage ont été précisées à l'occasion du colloque « Sativex® en France : une chance ou une perte de chance ? », organisé ce 24 mars à Paris. Avant tout, la composition de la molécule. Au regard de la stricte illégalité du cannabis en France, les deux principes actifs associés dans le Sativex® - le tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD)- pourraient poser un risque de mésusage. En effet, « dès l'annonce de l'AMM par Marisol Touraine, les déclarations diverses concernant le risque addictogène et le mésusage du médicament ont été nombreuses », reconnaissent les organisateurs du colloque. Mais « le mode d'administration par pulvérisation buccale (...) contribue à la réduction des effets psychoactifs du THC. Ainsi le Sativex® n'a pas les effets euphorisants et de dépendance que l'on peut observer avec le cannabis fumé ». Et comme nous le précisait récemment Bastien Roux, directeur de la Ligue française contre la sclérose en plaques, « les pays où le produit est effectivement disponible n'ont jamais eu à souffrir (...) Lire la suite sur destinationsante.com


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