Sarkozy à l’UMP, c’est dommages et désert

Paris, le 3 février 2015. Bureau politique de l'UMP pour déterminer si le parti donne une consigne de vote ou préfère appeler au "ni FN, ni PS", avant le second tour de la législative partielle du Doubs. COMMANDE N° 2015-0181 ACCORDWEB

Une consigne de vote ensablée à Abou Dhabi, un président de parti désavoué par les siens... La semaine de flottement que vient de vivre la droite montre que son leader n’est plus un chef naturel.

Nicolas Sarkozy remonte, ce samedi, à la tribune de la Mutualité. Dans la mythique salle parisienne où il prononça le 6 mai 2012, au soir de sa défaite contre François Hollande, le mémorable discours dans lequel il évoquait, imprudemment, la retraite politique qu’il ne prendra jamais. Deux ans et demi plus tard, il s’exprime en chef de parti et aussi, personne n’en doute, en candidat non encore déclaré à un second mandat présidentiel, en 2017. Mais d’autres sont déjà sur les rangs. Et, surprise, Sarkozy n’est pas franchement favori. Annoncé comme une marche triomphale son retour en président de l’UMP prend des allures de chemin de croix. Le parti devait être une rampe de lancement vers l’Elysée. Mais en attendant d’éventuels jours meilleurs, cela ressemble plutôt à un toboggan, qui plonge même les sarkozystes les plus endurcis dans l’incertitude. La défaite du candidat UMP dans le Doubs et la cacophonie «ni-ni ou front républicain», gérée à distance par le conférencier d’Abou Dhabi , ne sont que les derniers épisodes d’une longue liste de faux pas, de fautes ou de pièges politiques.


Mardi soir au siège de l’UMP, à l’issue du bureau politique dont sont sortis vainqueurs les tenants du ni FN ni PS pour la législative du Doubs, contre la position défendue par Nicolas Sarkozy. Photo Albert Facelly

Troublé. Dès octobre, le doute s’était installé devant le spectacle d’une campagne pour la présidence de l’UMP brouillonne, pleine d’autocélébration et d’approximation. La capitulation face aux militants de la Manif pour tous, qui exigeaient une promesse «d’abrogation» du mariage gay, a marqué les esprits. Et le score inespéré de Bruno Le Maire (près de 30%) démontrait que le slogan du «renouveau» avait fait mouche, jusque dans le noyau dur des militants.

Et voilà que deux mois plus (...)

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