Sarkozy, la République à lui tout seul

Le président de l'UMP en meeting à Asnières-sur-Seine le 24 mars,

Pour défendre le changement de nom de l’UMP, l’ex-chef de l’Etat déploie un argumentaire caricatural.

L’UMP va donc bien changer de nom. A partir du 30 mai, date du «congrès refondateur» voulu par Nicolas Sarkozy, la droite se fera appeler «les Républicains». La décision sera officiellement présentée ce mardi au bureau politique. L’ancien chef de l’Etat y tient absolument, malgré les mises en garde de nombreux intellectuels et responsables politiques de tous bords, effarés par cette annexion qui précipite les non-sarkozystes dans le camp des antirépublicains.

Avec l’abrogation de l’UMP - en attendant celle du mariage homo -, le chef de la droite aura au moins tenu l’une des nombreuses promesses faites aux militants depuis son retour. Sous-estimant l’ampleur de la contestation dans son propre camp, il s’est laissé convaincre que le choix du nouveau nom devait être approuvé par les adhérents avant le 30 mai. Alain Juppé et ses amis jugeaient cette étape indispensable.

Marginalité. «Je veux un vote des militants», a tranché Sarkozy dans le Journal du dimanche, comme si la chose allait de soi à ses yeux. «L’événement nous dépasse, feignons d’en être l’organisateur» : en vertu de cet adage, le président de l’UMP veut une approbation massive, renvoyant à leur marginalité ceux qui s’étaient risqués à le critiquer.

Jeudi, il a prévu d’adresser aux quelque 210 000 militants un courrier explicatif. L’argumentaire a déjà été largement rodé par ses principaux lieutenants.

Il consiste à prétendre que, la gauche ayant tourné le dos à «l’idéal républicain», la droite serait désormais seule face au FN dans sa défense de ce qu’elle nomme «les valeurs de la République». L’heure est si grave que Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez ont cosigné dans le Monde de samedi un plaidoyer pour ce nouveau nom. D’accord sur rien - surtout quand il s’agit de «valeurs» -, les numéros 2 et 3 de l’UMP ont en commun d’avoir parié sur la réussite de Sarkozy. Cela vaut bien quelques (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Présidentielle de 2017 : Jean-Marie Le Pen ne roule pas pour sa fille
Jean-Marie Le Pen suspendu du FN
«Nous, femmes journalistes politiques et victimes de sexisme...»
Je me souviens
Jean-Jacques Urvoas. A bonne (r)enseigne