Sarkozy oppose sa parole d'ancien président à celle d'une «bande d'assassins»

Nicolas Sarkozy tend son doigt lors de son interview sur le plateau du 20 heures de TF1 le 22 mars 2018 quelques heures après sa mise en examen dans l'affaire des financements libyens soupçonnés de sa campagne en 2007. Photo AFP

Interrogé sur TF1, l'ancien chef de l'Etat a prétendu qu'il n'y avait contre lui aucune preuve. Il a par ailleurs indiqué qu'il ne pouvait répondre de ce qu'avaient pu faire Claude Guéant et Brice Hortefeux

Ce que ses trois juges n’ont pas voulu entendre, l’ancien président de la République est allé le dire directement aux Français, ce jeudi soir au 20 heures de TF1. Sans rien cacher de son émotion, ni de sa fatigue, c’est un Sarkozy visiblement marqué par l’épreuve de sa garde à vue, sonné par sa triple mise en examen (pour «corruption passive», «recel de fonds publics libyens» et «financement illégal de campagne électorale») qui a répondu pendant 25 minutes aux questions d’un Gilles Bouleau sans complaisance.

Comme il l’avait déjà fait dans le même studio face au même journaliste – flanqué à l’époque d’un Jean-Pierre Elkabbach très bienveillant – au lendemain de sa garde à vue du 2 juillet 2014, l’ex-président a commencé par jurer aux Français qu’il n’avait «jamais trahi leur confiance». «Je veux que chacun comprenne que je suis blessé au plus profond de moi-même, pas pour moi mais pour notre pays, pour la fonction que j‘ai exercé», dira-t-il encore. Tout au long de cet entretien, il s’étonnera plusieurs fois, tremblant d’indignation, que l’on mette sur le même plan la parole d’un ancien chef de l’Etat et celle de «la bande d’assassins, d’escrocs, de menteurs, de manipulateurs» qui portent contre lui, et à travers lui contre le pays, des accusations «monstrueuses».

Accusations «monstrueuses»

Tout en répétant qu’il n’était «pas à plaindre» et que l’affaire dépassait sa personne, il n’a pas manqué, comme il l’avait déjà fait en 2014, de s’étonner d’un traitement que la justice lui a réservé : «qu’est-ce qui pouvait bien justifier la garde à vue ?», s’est-il étonné, rappelant qu’il aura eu droit, toutes affaires confondues, à plus de «150 heures» de garde à vue depuis qu’il a quitté l’Elysée. Cette fois, pourtant, il s’est bien gardé de mettre en (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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