Sarkozy juge "irréaliste" les ambitions de la primaire ouverte

Nicolas Sarkozy, président de LR, le 10 octobre.

Le chef de LR doute de la possibilité d'installer 10 000 bureaux de votes. Objectif qu'il a pourtant validé à la demande d'Alain Juppé.

Officiellement rallié au principe de la «primaire ouverte», Nicolas Sarkozy ne cache pas que cette nouveauté ne l’enthousiasme guère. Devant quelques dizaines de secrétaires départementaux (SD) de son parti Les Républicains (LR) réunis lundi à Paris, il a jugé «irréaliste» le projet d’installer 10 000 bureaux de vote pour permettre au plus grand nombre de participer à cette consultation en novembre 2016. Selon lui, cela supposerait la mobilisation de 80 000 personnes pour l’organisation et la surveillance des deux tours du scrutin. Objectif qu’il juge donc inatteignable. C’est en tout cas le message qu’il a voulu faire passer aux SD qui sont au chef du parti ce que les préfets sont au chef de l’Etat.

Dans les équipes des candidats déclarés ou potentiels à cette primaire (Juppé, Fillon, Le Maire), ces réserves du président de LR laissent pour le moins perplexe. Le nombre de bureaux avait été porté à 10 000 à la demande d’Alain Juppé. «Il s’agit d’un accord politique signé par Brice Hortefeux puis ratifié par le bureau politique» rappelle Gilles Boyer, directeur de campagne du maire de Bordeaux. Comme François Fillon, Juppé espère au minimum trois millions de votants, soit une participation comparable à celle de la «primaire citoyenne» de la gauche en 2011.

Difficultés en zones rurales

«Sarkozy passe son temps à expliquer qu’il faut se concentrer sur les élections régionales et laisser de côté la primaire. Et il est le premier à en parler devant les cadres du parti. C’est tout de même curieux», confie un proche de Bruno Le Maire. Dans les entourages des candidats déclarés ou potentiels, on assure que l’objectif des 10 000 bureaux n’a rien d’irréaliste. «Dans les départements très urbanisés, l’implantation d’un grand nombre de bureaux de vote ne posera aucun problème» assure un membre du comité d’organisation, qui veut bien (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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