Yahoo Actualités Sarfo Emmanuel Annor, un téléphone pour dévoiler toutes les couleurs des Ghanéens
Il a 21 ans et ses photos font déjà le tour du monde. Les portraits aux couleurs acidulées réalisés par le Ghanéen Sarfo Emmanuel Annor ont tapé dans l’œil du Guardian, qui a récemment consacré un long portfolio à sa série “Life in Colour”.
Il a commencé à faire de la photo en 2019, quand sa sœur (il est issu d’une fratrie de six enfants) lui a donné un smartphone, raconte-t-il. “Et depuis, il saisit la vie à Koforidua, sa ville natale”, dans l’est du pays, avec son téléphone.
“Je m’efforce de repousser les limites des portraits africains en jouant avec les couleurs pour partager la vie quotidienne, les rêves et les histoires de la jeunesse ghanéenne.”
Sarfo Emmanuel Annor dans “The Guardian”
Sarfo Emmanuel Annor vient tout juste d’être récompensé au PhotoVogue Festival de Milan, en novembre.
Le site PhotoVogue, qui appartient au groupe Condé Nast et se veut à la fois une archive et une plateforme de découverte, dit de lui qu’“avoir été peintre et apprenti designer de mode le fait graviter autour des thèmes de la mode et de la beauté”.
Il salue “un artiste visuel qui use des couleurs pour partager les histoires et les rêves des jeunes de son monde”.
“La mode fait partie intégrante de mon parcours depuis l’enfance. Les couleurs vives et audacieuses ne sont pas seulement une palette ; elles sont un langage à travers lequel je communique toute une gamme d’émotions positives.”
Sarfo Emmanuel Annor dans “The Guardian”
Pour Sarfo Emmanuel Annor, “la photographie a le pouvoir de façonner les perceptions et d’inspirer un changement positif” : “J’aborde mon travail avec empathie et un véritable désir de célébrer la beauté et le potentiel des enfants africains et leur rôle dans l’avenir du continent”, affirme-t-il à PhotoVogue.
Le jeune artiste photographie tous les corps, toutes les peaux, pour “remettre en question les standards de beauté européens”.
“Mon art contribue à élargir la définition de la beauté, à promouvoir l’inclusion et à célébrer la richesse des cultures et des identités africaines.”—
