Les sarcophages de plomb trouvés sous Notre-Dame de Paris ont commencé à livrer leurs secrets

Lors d'une conférence de presse organisée à la faculté de santé de Toulouse, les scientifiques de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont présenté leurs résultats préliminaires après l'analyse des deux sarcophages de plomb trouvés à la croisée du transept de Notre-Dame de Paris. L'un des défunts a été identifié comme le "chanoine jubilé".

Vendredi 9 décembre 2022, lors d’une conférence de presse organisée à la faculté de santé de Toulouse, les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont donné des nouvelles des deux sarcophages de plomb - et surtout de leurs occupants - trouvés entre le 3 février et le 8 avril 2022 lors de la fouille de la croisée du transept de Notre-Dame de Paris (voir la photo ci-dessous). L’identité de l’un des deux défunts a notamment été dévoilée, tandis que l’autre dépouille demeure toujours anonyme.

Découverte d\'un des deux sarcophages sous Notre-Dame de Paris Crédit : Denis Gliksman/Inrap
Découverte d\'un des deux sarcophages sous Notre-Dame de Paris Crédit : Denis Gliksman/Inrap

Image de la fouille de la croisée du transept de Notre-Dame de Paris. Crédits : Denis Gliksman/Inrap

Du 21 au 26 novembre, les deux sarcophages ont été minutieusement étudiés à l’Institut médico-légal du CHU toulousain, où avait déjà été étudiée la momie de Louise de Quengo. "Le choix de l'IML de Toulouse s'est donc fait assez naturellement", a assuré Dominique Garcia, directeur de l'Inrap. À l’aide d’un matériel médical de pointe, leur étude, qui s’est déroulée en tenue de protection pour préserver à la fois les experts d’une éventuelle intoxication au plomb et les dépouilles d’une contamination humaine, a révélé de précieuses informations, et ce malgré la relative conservation des corps. Car si le plomb favorise généralement la préservation des tissus humains, la dégradation des coffrages, tous deux percés par endroits, a entraîné une certaine dégradation des restes. Leur état de conservation est à peu près le seul point commun entre les deux sarcophages, retrouvés dans des couches stratigraphiques distinctes : "Ils n'ont pas la même forme, n'ont pas été fabriqués dans le même alliage et n'ont pas été assemblés de la même façon", assure Camille Colonna, archéo-anthropologue à l'Inrap, chargée de l'étude des restes humains retrouvés à Notre-Dame de Paris.

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