Comment la santé mentale des athlètes français est-elle prise en charge ?
Ce n’est que depuis très récemment que le sujet est abordé. Ces dernières années, plusieurs athlètes français ont brisé le tabou en exposant publiquement leur problème de santé mentale. En 2023, dans un documentaire baptisé STRoNG, des personnalités du monde du sport témoignent : la skieuse Perrine Lafont, l'escrimeuse Ysaora Thibus ou encore le nageur Camille Lacourt confient avoir atteint les sommets mais aussi avoir touché le fond. Stress, anxiété et dépression ont également fait partie du quotidien du rugbyman Mathieu Bastareaud qui, dans son ouvrage Tête haute, Confessions d’un enfant terrible du rugby, raconte sa tentative de suicide.
“C’est dommage d’avoir attendu d’avoir des témoignages [pour que le sujet devienne public] alors que la recherche en psychologie du sport s’y intéresse depuis longtemps”, déplore Alexis Ruffault, chercheur en psychologie du sport à l’INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance).
Et oui. La dépression, l’anxiété, le stress, les troubles du comportement alimentaire, la détresse psychologique peuvent toucher tout le monde, y compris les athlètes. Le mental d’acier peut se percer.
Le suivi psychologique des sportifs est intégré depuis 2006 dans la surveillance médicale régulière à travers une évaluation psychologique, indique le membre du comité directeur de la Société française de psychologie du sport. Mais la prise en charge n’est pas obligatoire. “Les athlètes peuvent la refuser.”
Pourtant, elle permet “de prévenir (...)
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