Santé: Jean-Luc Mélenchon veut "réquisitionner le secteur privé" contre le manque de personnel hospitalier

Jean-Luc Mélenchon avec la presse devant le Nouvel hôpital civil (NHC) mercredi 25 mai à Strasbourg. - Frederick FLORIN / AFP
Jean-Luc Mélenchon avec la presse devant le Nouvel hôpital civil (NHC) mercredi 25 mai à Strasbourg. - Frederick FLORIN / AFP

Jean-Luc Mélenchon a affirmé ce mercredi à Strasbourg vouloir "réquisitionner le secteur privé de la santé" s'il accédait à Matignon au terme des élections législatives. Le leader Insoumis veut anticiper "un été qui peut être meurtrier" pour les hôpitaux en raison du manque de personnel.

"C'est eux (le secteur public, NDLR) qui font tout et les autres dans le secteur privé font ce qu'ils peuvent. Ils le font plutôt bien mais dans des conditions où ils ne s'occupent que de ce qui les intéresse", a expliqué le chef de la France insoumise en marge d'une rencontre avec une dizaine de soignants du Nouvel hôpital civil (NHC) de la capitale alsacienne.

"L'hôpital public lui s'occupe de tout le monde", a-t-il ajouté. Un mouvement de soignants, observant une minute de silence en blouses blanches, initié en décembre dernier au NHC pour dénoncer la situation de l'hôpital public en marge d'une visite de Jean Castex, avait ensuite été reproduit dans plusieurs villes de France.
Mélenchon a tenu à préciser que la mesure de réquisition n'était pas "motivée par des a priori idéologiques, mais par une situation d'urgence". "Par conséquent, quand la situation d'urgence sera retombée, la réquisition aussi", a-t-il indiqué.

Un "professionnel" à la Santé

S'élevant contre des "logiques de marché contraires aux logiques de soins", l'Insoumis a affirmé qu'il nommerait "un professionnel" au ministère de la Santé "car la crise est à un tel point qu'on a besoin de gens qui vont partir d'une pratique". Il voit cependant en Olivier Véran, l'ancien ministre de la Santé, neurologue de formation, "un mandarin arrogant".
L'ancien candidat à l'élection présidentielle, qui ambitionne d'être nommé Premier ministre en cas de victoire de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), faisait étape à Strasbourg pour soutenir les candidats de la coalition de gauche.

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Au cours d'une conférence de presse commune avec la maire écologiste de la ville, Jeanne Barseghian, Jean-Luc Mélenchon a dit "parler la même langue" que l'édile, saluant "une rencontre très stimulante" ayant permis de se "confronter sur un ou deux points" sur lesquels les deux élus ne voient pas les choses de la même façon.

Article original publié sur BFMTV.com