Sanofi mis en examen pour « homicides involontaires » dans l’affaire de la Dépakine

Déjà poursuivi pour « blessures involontaires » et « tromperie aggravée » dans le cadre de l’enquête sur la commercialisation de l’antiépileptique Dépakine, le laboratoire pharmaceutique Sanofi a annoncé lundi 3 août à l'AFP, avoir été mis en examen pour « homicides involontaires ».

« C’est une très grande victoire pour les familles de victimes de la Dépakine », a réagi l’ Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant (Apesac). Quatre ans après l’ouverture d’une enquête auprès du tribunal judiciaire de Paris, le laboratoire pharmaceutique Sanofi a été mis en examen pour « homicides involontaires » dans le scandale de la Dépakine.

Une commercialisation jugée dangereuse

L’enquête avait été ouverte en 2016, à la suite d’une procédure à l’initiative de l’Apesac. Plusieurs familles accusaient le laboratoire de les avoir insuffisamment informées sur les risques liés à la consommation du médicament pendant la grossesse. Lorsqu’elle est administrée à une femme enceinte, la Dépakine peut engendrer de graves malformations congénitales sur le fœtus (autisme, atteinte du QI…). Selon les différentes études, le nombre d’enfants handicapés à cause du médicament varie entre 15 000 et 30 000. Plusieurs mères avaient raconté leur combat quotidien à ELLE.

En février 2020, les juges en charge de l’enquête avaient mis en examen le groupe pharmaceutique français pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires ». L’information judiciaire vise désormais à déterminer si le laboratoire français peut être tenu pour responsable de la mort entre 1990 et 2014, de quatre bébés dont les mères, au cours de leur grossesse, ont pris de la...

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