Sandrine Rousseau réclame des sanctions contre les trois députés RN ayant posé devant une pancarte sexiste
Les trois élus avaient pris la pause vendredi dernier devant une pancarte sur laquelle était inscrit un « slogan » misogyne visant Sandrine Rousseau et la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier.
POLITIQUE - « Le sexisme est un délit ». L’élue écologiste, Sandrine Rousseau, annonce sur X (ex-Twitter) qu’elle a déposé, ce lundi 29 janvier, une demande de sanction auprès de la Présidence de l’Assemblée nationale à l’encontre de trois députés du Rassemblement national. Christophe Barthes, Julien Rancoule et Frédéric Falcon avaient posé vendredi dernier devant une pancarte affichant le message : « Va faire la soupe salope ».
« Va faire la soupe salope ». Il y a une procédure judiciaire en cours sur ces propos. Le sexisme est un délit. Que des députés RN, en écharpe, posent ainsi, n’est pas acceptable.
Je dépose aujourd’hui, une demande sanction auprès de la Présidence de l’Assemblee Nationale. https://t.co/UpWIq6vdPX— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) January 29, 2024
La scène a eu lieu vendredi 26 janvier sur un blocage à Narbonne organisé par des agriculteurs en colère. Les trois élus de l’Aude, écharpes tricolores autour du cou, ont pris la pose devant l’affiche déposée sur l’avant d’un tracteur. Le plus jeune des trois, Julien Rancoule, a publié la photo sur ses réseaux sociaux avant de la supprimer.
« L’inscription sur la pancarte est devenue un slogan »
L’insulte misogyne visait directement la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier, ainsi que Sandrine Rousseau. La formule, assumée et revendiquée par les trois intéressés, fait référence à une séquence datant du 13 juin 2023. Lors d’un vif échange, un vigneron avait lancé « Va faire la soupe salope » aux deux femmes venues échanger avec les viticulteurs Audois.
« Salope » par un viticulteur alors que nous étions dans une proposition d’échanges 👇 pic.twitter.com/mCQSsExonY
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) June 13, 2023
Contacté par L’Indépendant, Julien Rancoule se défend ainsi : « L’inscription sur la pancarte est devenue un slogan. Nous n’aurions pas utilisé les termes employés évidemment, mais c’est un cri de colère de paysans qui travaillent dur pour une misère et qui se font, eux par contre, constamment insulter d’assassins et de pollueurs par les écologistes extrémistes ».
Sandrine Rousseau avait réagi sur X après la publication de la photo vendredi « le fascisme est une contre-révolution masculiniste ». Elle précise aussi dans son dernier tweet qu’une procédure judiciaire est en cours portant sur ces propos.
VIDÉO -Agriculteurs: l'objectif d'un "siège" de Paris fait monter les tensions