Sandrine Rousseau menacée de mort et de viol, un homme placé sous contrôle judiciaire

French MP for Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) and left-wing coalition NUPES (New People's Ecologic and Social Union) Sandrine Rousseau speaks during a session to discuss on the government's pension reform plan at the National Assembly, French Parliament lower house, in Paris, on February 13, 2023. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

FAITS-DIVERS - « Je veux que tu crèves Sandrine Rousseau ». Un quadragénaire accusé d’avoir cyberharcelé la députée écologiste membre de la Nupes a été placé sous contrôle judiciaire vendredi dans l’attente de son procès le 29 mars à Marseille, a appris l’AFP ce vendredi 24 février. Interpellé la veille, selon La Provence, le suspect était convoqué cet après-midi devant le tribunal correctionnel pour répondre de « harcèlement sexuel, envois de messages malveillants et menace de crime à l’encontre d’un élu public ».

« Je regrette infiniment, je m’en veux beaucoup », a déclaré cet homme habitant Aubagne (Sud-Est), bouc blond et tee-shirt blanc, lors de son audience de comparution immédiate où il a demandé à reporter son jugement pour préparer sa défense.

« Il utilisait tous les moyens possibles : Twitter, Facebook, Instagram, mail », « il avait une obsession totale sur moi. Il m’a envoyé jusqu’à 70 messages par jour », a raconté à l’AFP la députée écologiste qui n’était pas à l’audience. Depuis mai, elle a porté plainte à deux reprises contre cet homme, qui menaçait régulièrement de la tuer, mais aussi de la violer. C’est le numéro de téléphone qu’il avait donné dans l’un de ses messages qui aurait permis de l’identifier.

Le suspect déjà condamné pour harcèlement

Sans emploi, désocialisé et souffrant d’addictions aux ecstasys, le prévenu vit toujours chez sa mère et s’est dit « dans la solitude depuis 14 ans ». En 2018, il avait déjà été condamné à des travaux d’intérêt général pour avoir menacé et harcelé une YouTubeuse spécialisée dans les jeux vidéo. « J’étais amoureux d’elle et elle ne me répondait pas », a-t-il expliqué vendredi au sujet de cette précédente affaire.

Il sera jugé le 29 mars et est d’ici là placé sous contrôle judiciaire avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime. « Je reçois des tombereaux de messages. Heureusement la plupart, je ne les vois pas, car j’ai plein de filtres pour ne pas les lire » mais « ça interroge sur le sexisme et la culture du viol », a ajouté Sandrine Rousseau.

Aux côtés d’autres élues de son groupe écologiste à l’Assemblée nationale, la députée avait dévoilé le 20 février les menaces qu’elles subissaient, notamment sur les réseaux sociaux. Elles avaient publié sur Instagram, sous le hashtag « Balance ton intimidation », le pire des menaces haineuses, racistes, et sexistes qu’elles recevaient régulièrement.

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