Sandrine Rousseau sur les législatives : « Il faut aller vers une coalition »

Les écologistes ont fini à moins de 5 %. Comment expliquer ce mauvais score ?
Cet échec n’est pas la responsabilité d’une personne, il est collectif. Nous nous sommes laissé bercer par une forme de conformisme. On attend des écologistes qu’ils soient antisystème, ou du moins qu’ils s’y confrontent pour le changer ! Ce n’est pas l’orientation qui a été celle de la campagne. Il fallait rassurer sur notre capacité à être au pouvoir. Yannick Jadot était le bon candidat pour cela. Mais il fallait aussi rassurer sur notre capacité à résister. C’est là qu’il a manqué des gages.

Yannick Jadot a-t-il trop joué au bon élève ?
Il a remporté la primaire là-dessus, particulièrement face à moi ! Quand il a gagné la primaire, il y a eu un ouf de soulagement dans le parti et ailleurs. Il faut l’entendre. L’enseignement principal de ce premier tour est aussi que l’électorat de gauche et écologiste voulait le rassemblement. C’est cette marche-là qui a été ratée. Je ne comprends toujours pas pourquoi nous avons dépensé tant d’énergie à critiquer Christiane Taubira et Jean-Luc Mélenchon .

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Le résultat est un gâchis collectif : Jean-Luc Mélenchon n’arrive pas au second tour et, nous, nous n’atteignons pas les 5 %

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Vous le regrettez ?
Évidemment. Dans la tête des électeurs de gauche, aucun candidat n’est parfait. Mais ils voulaient un programme ambitieux et un collectif qui montrait la force de nos idées rassemblées. Alors que Jean-Luc Mélenchon s’envolait dans les sondages et faisait naître un...


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