Pour Sandrine Rousseau, c’est à Adrien Quatennens de « prouver aux femmes que son retour pourrait servir »

POLITIQUE - « La question ne m’est pas posée à moi, elle est posée et à LFI et à Adrien Quatennens ». Ce dimanche 13 novembre, l’écologiste Sandrine Rousseau a été interrogée sur la petite musique qui monte chez la France insoumise, à savoir un retour du député du Nord, en retrait de la vie politique depuis qu’il a révélé des violences contre son épouse.

Une reprise de service que souhaite notamment Jean-Luc Mélenchon, et qu’on a pu apercevoir samedi 12 novembre en marge des effondrements d’immeubles à Lille, qui ont conduit Adrien Quatennens à sortir le temps d’un tweet du silence auquel il s’était astreint.

« C’est à lui de prouver aux femmes, notamment aux femmes battues, que son retour en politique pourrait servir ce combat-là » et ce « qu’il est prêt à faire », a estimé la députée EELV de Paris, jugeant toutefois que cette hypothèse lui apparaît prématurée.

« Moi je lui dis, c’est impossible de revenir maintenant à la veille d’une manifestation contre les violences comme si de rien n’était », a-t-elle précisé, en mentionnant la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles organisée le samedi 19 novembre par le collectif #NousToutes. « Une gifle n’est jamais anodine, c’est un délit » et « la justice doit passer », a insisté Sandrine Rousseau.

« Il y a 200 000 femmes battues, qu’es-tu capable de faire pour elles ? », a lancé l’écologiste à Adrien Quatennens.

Véran « très mal à l’aise » quant à un retour de Quatennens

Interrogé sur BFMTV, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s’est dit pour sa part « très mal à l’aise » quant à un éventuel retour, même si Adrien Quatennens « n’est pas inéligible aujourd’hui ».

« Dans sa vie privée il s’est manifestement rendu coupable d’un délit grave (...) Le comportement d’un député dans sa vie privée doit être d’autant plus exemplaire qu’il a vocation à représenter les autres », a estimé Olivier Véran. Adrien Quatennens est-il disqualifié comme acteur politique ? « Oui », a répondu le ministre.

Invitée de Radio J, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a estimé qu’« aujourd’hui rien ne l’empêche de revenir siéger sur les bancs de l’Assemblée nationale », en l’absence de condamnation. « J’en appelle au respect de tous », a-t-elle ajouté.

Sur Public Sénat, l’Insoumis Alexis Corbière avait indiqué jeudi qu’il n’y a « rien d’établi » mais que « la présidente du groupe » Mathilde Panot « a fait savoir qu’une réflexion était engagée » sur un possible retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée.

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