Sandrine Rousseau : «Après l'affaire Baupin, j'ai pensé en finir»

![CDATA[

Paris Match consacre cette semaine un portrait à la députée Sandrine Rousseau. L’écologiste revient notamment, sous la plume de Laurence Ferrari, sur les cicatrices de l’affaire Denis Baupin. Classées sans suite pour cause de prescription, sa plainte et celle de trois autres femmes, en 2016, pour agression sexuelle, après qu’il eut tenté selon elle de l’embrasser de force au détour d’un couloir, ont fait de lui un paria malgré ses dénégations, éliminé du champ politique.

«À force de poser la question aux victimes, on leur renvoie la faute»

« Le plus violent, livre-t-elle, c’est ce qui a suivi. Des personnes qui refusent de me serrer la main. Les e-mails d’insultes. Toutes ces questions : “Pourquoi tu n’as pas fait ça ?” “Pourquoi tu ne lui as pas mis une baffe ?” “Pourquoi tu n’as pas porté plainte ?” Alors que, si je l’avais fait, je me serais fait laminer ! À force de poser la question aux victimes, on leur renvoie la faute. Et là, moi, j’ai vacillé. J’ai vraiment vacillé. » Elle confesse à demi-mot avoir songé au suicide : « C’est la seule fois dans ma vie où j’ai même pensé en finir. »

Son couple est, à l’époque, en train de voler en éclats. Ses trois enfants – deux filles et un garçon, 23, 22 et 18 ans – seront son rempart. Elle se retire de la vie politique en 2017 et se replie sur sa base, cette université de Lille où elle officie comme maître de conférences et comme vice-présidente.

Retrouvez l'intégralité de notre rencontre avec Sandrine Rousseau


Retrouvez cet article sur ParisMatch]]