Sandrine Quétier : "Pendant longtemps, j'ai fait ce qu'on me demandait de faire"

Votre album s’appelle Hard to follow, Difficile à suivre en français. Est-ce un pied de nez à ceux et celles qui n’ont pas compris vos choix de vie ?

Sandrine Quétier : C'est exactement ça ! Je me suis entendu dire que j'étais difficile à suivre, que ce n’était pas facile de comprendre mes multiples activités, qu'on se perdait un peu… Donc voilà, avec cet album, j’assume qui je suis et je le revendique.

Justement les changements de vie sont au cœur de cet album...

Oui, c'était quelque chose important, d'autant plus que ce projet est arrivé assez tardivement dans ma carrière. Il m’a fallu faire face à un long processus d'émancipation personnelle pour assumer pleinement mes choix. Moi, je suis « une bonne fille ». Pendant longtemps, j'ai fait ce qu'on me demandait de faire. Ce n'était pas le bagne du tout, j'ai eu un métier très agréable. Mais cet album et ce choix de carrière, c'est vraiment la résonance de ma petite voix intérieure.

Vous avez participé à l'écriture. C'est un travail qui vous a demandé beaucoup d'effort ?

Je ne sais pas si on peut parler d’effort parce je n’étais pas seule, j'ai collaboré avec de nombreuses personnes, c’était un travail d'échange assez ludique. Ce n’était pas fastidieux. Et puis moi, je peux être inspirée partout, même dans le métro. Je prends quelques notes, je retourne chez moi, et je continue. Il y a un côté nomade dans mon rapport à l’écriture.

Et toujours en anglais ?

Oui. Je trouve que le rock sonne mieux dans cette langue. Bien sûr en France, il y a des exceptions comme les Rita Mitsouko ou Louise Attaque. C’est formidable mais moi, je n'y arrive pas. J’ai essayé d'écrire en français, je trouvais ça tarte.

Pourquoi avoir choisi votre nom de famille comme nom de scène ?

Je suis passée par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel avant de prendre cette décision ! Sandrine Quétier était très assimilée à l'animatrice télé, mais c’est quand même moi, et c'est aussi une partie de ma vie. Ce qui me semblait finalement le plus logique et le plus judicieux, c'était mon nom de famille tout seul que j'assume parfaitement. C’était un bon compromis…

On a l'impression qu’à l’époque de 50mn Inside, vous souffriez de l'image un peu lisse qu'impose souvent la télé à ses animatrices

Je ne sais pas, mais j'ai toujours considéré tout cela comme un métier. Ce n'était pas mon identité. Quand je rentrais chez moi, j...

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