Sandrine Planchon, responsable de l’association Ruban rose : “Aujourd’hui, une femme sur huit est touchée par le cancer du sein”

Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme. Par conséquent, comme le rappelle pour Yahoo Sandrine Planchon, la responsable de l’association Ruban rose, il est essentiel de faire de la prévention et du dépistage, un véritable cheval de bataille.

Si comme chaque année, le mois d'octobre se colore en rose pour sensibiliser au cancer du sein et appeler au dépistage, il n’y a aucune date prédéfinie pour consulter un médecin si vous avez le moindre doute. Car aujourd’hui, comme le rappelle pour Yahoo, Sandrine Planchon, la responsable de l’association Ruban rose, 61 000 cas sont recensés chaque année et parmi eux, 12 000 décès. Des chiffres élevés qui pourraient être revus à la baisse si les femmes étaient davantage à l’écoute de leur corps.

“On incite un maximum de personnes à se faire suivre régulièrement pour aller se faire palper la poitrine chaque année, pratiquer les gestes d'auto-palpation qui permettent de déceler des signes de changement, des grosseurs, des anomalies”, a-t-elle expliqué tout en rappelant l’importance d’une bonne hygiène de vie, un phénomène qui contribue à réduire drastiquement le risque de développer un cancer du sein.

“Une surveillance plus accrue”

Dans un premier temps, avoir une activité physique est fortement recommandé tout comme une bonne alimentation. Inversement, être en surpoids, avoir une consommation excessive d’alcool ou de tabac pourrait fortement nuire à l’organisme et donc contribuer au développement du cancer du sein. Par ailleurs, la pilule microprogestative, c'est-à-dire celle contenant un oestrogène combiné à un progestatif, augmenterait également légèrement le risque de cancer du sein.

En parallèle, comme elle le rappelle, il est important de connaître les antécédents familiaux afin de mieux envisager les risques. “Quand il y a, dans une famille, une grand-mère, une mère ou plusieurs cas de cancer du sein, cela va nécessiter une surveillance plus accrue”, a-t-elle ajouté. Enfin, le cancer du sein peut être dû, en partie, à des prédispositions génétiques. Des altérations de deux gènes en particulier sont connues pour favoriser son apparition : les gènes BRCA1 et BRCA2, situés respectivement sur les chromosomes 17 et 13.

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L'Institut national du cancer estime que 80% des cancers du sein surviennent après l'âge de 50 ans. C'est à partir de cet âge que l'INCa préconise donc d'effectuer un dépistage régulier afin d'augmenter les chances de guérison en cas de maladie. Détecté tôt, le cancer du sein est guéri dans 90% des cas, une note d’espoir pour toutes celles qui se battent, actuellement, contre la maladie. À noter également qu’à partir de 25 ans, un examen clinique (observation et palpation) des seins est recommandé au moins une fois par an, quel que soit votre niveau de risque. Il peut être réalisé par un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme. “La prévention doit se faire le plus tôt possible. N'attendez pas parce qu’il y a des femmes jeunes qui sont touchées et on ne le dit pas assez”, a-t-elle conclu.

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