Sancerre : un viticulteur tombe dans sa cuve à vin et se tue

Drame dans le Cher. Un viticulteur est décédé après être tombé dans sa cuve à vin. Le gaz carbonique est à l’origine du décès.

C’était un viticulteur réputé dans le Sancerrois. Jean-Marie Raimbault, le propriétaire du domaine Raimbault Pineau à Sury-en-Vaux, est décédé lundi 14 septembre après avoir basculé dimanche dans une cuve remplie des fruits de son vignoble, tout juste vendangé.

Une réanimation insuffisante

Dimanche après-midi, Jean-Marie Raimbault chute dans la cuve. Ses proches tentent de le remonter à la surface, mais c’est peine perdue. Ils décident alors de vidanger la cuve pour pouvoir atteindre le vigneron. Qui sera réanimé sur place avant d’être transféré à l’hôpital de Bourges, mais ce sera insuffisant : lundi, le Sancerrois décède au centre hospitalier Jacques-Coeur.

Lydie Samour, vice-procureure de la République de Bourges, est revenue sur les circonstances du décès : "Il s’agit d’un décès accidentel lié au gaz carbonique qui émane de la fermentation des raisins" a-t-elle expliqué. “Lors d’une fermentation alcoolique, les levures transforment les molécules de sucre en alcool, mais aussi en molécules de gaz carbonique, qui sont un sous-produit de la fermentation alcoolique”, explique Fabrice Doucet, directeur du Service interprofessionnel de conseil agronomique, de vinification et d’analyses du Centre (Sicavac), au Berry Républicain. “À forte dose, le gaz carbonique (CO2) perturbe la respiration jusqu’à provoquer une perte de connaissance, voire un malaise cardiaque.”

Difficiles vendanges

Quant à Valérie Chambon, maire de Sury-en-Vaux, elle tient à rendre hommage à Jean-Marie Raimbault, tout en relevant les conditions de travail difficiles en cette période cruciale des vendanges : “Tout le monde ici est dévasté. C’est une famille de viticulteurs très importante au village, un domaine renommé, magnifique. Presque chaque année, hélas, un drame survient lors des vendanges. Cette disparition est une perte énorme pour le terroir, pour la profession.”