Salon de l'armement Eurosatory: la justice française juge illicite l'exclusion des exposants israéliens

Le salon de l'armement et des technologies de défense, l'un des plus grands au monde, a ouvert ses portes lundi 17 juin à Paris, mais sans délégation d'Israël. Ce mardi 18 juin, le tribunal de commerce de Paris a ordonné à la société Coges, organisatrice du salon, de suspendre l'interdiction de participation des industriels israéliens.

Fin mai, après le bombardement meurtrier d'un camp de déplacés à Rafah, le gouvernement français avait fait le choix de désinviter les sociétés de défense israéliennes. La Chambre de commerce France-Israël avait saisi la justice en urgence. Ce matin, le tribunal de commerce de Paris a ordonné de les réintégrer.

Cette décision arrive trop tard pour que les industriels israéliens installent vraiment leurs stands à Villepinte, estime Henri Cukierman, président de la Chambre de commerce France-Israël. Il se réjouit tout de même d'une victoire de principe.

« Évidemment, j'en tire satisfaction. Ce qui est incroyable, c'est qu'on ait exclu les entreprises israéliennes. On est en plein délire, on est sur un salon, il ne s'agissait pas d'un événement politique. C'est un comportement de république bananière, juge-t-il. Pour nous, le problème a été un problème de principe. La probabilité pour qu’effectivement, ils arrivent avec des produits, ça n’existe pas. Mais là où pour moi c'est quelque chose d'absolument dramatique, des Israéliens ne pouvaient pas entrer dans le salon et, par exemple, un Américain né en Israël n'a pas pu entrer au salon. La dernière fois que ce genre de choses se sont passées, c'était au moment de la Seconde Guerre mondiale. »

La guerre à Gaza en toile de fond


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