A Salgótarján, «seuls les retraités et les non diplômés sont restés»

Salgotarjan, Hungary on 2018. April 05. Photo: Akos Stiller

Dans le nord d'une Hongrie acquise au parti de Viktor Orbán, la ville socialiste tente de jongler entre la baisse de sa population et la hausse de son chômage. Les habitants attendent sans grand espoir les élections législatives.

Salgótarján a des airs post-apocalyptiques. Des barres d’immeubles grisâtres construites dans les années 70 défigurent un centre-ville figé dans le temps. La dépression transpire des structures devenues apparentes de certains immeubles et des maisons aux toits éventrés. Un étrange silence y règne : celui des usines fantomatiques de la périphérie. La chute du pouvoir communiste en 1989 n’a laissé aucune chance à cette commune du nord-est de la Hongrie, région oubliée du capitalisme mondialisé.

Alors que des élections législatives se tiennent dimanche, la ville est loin de l’image de succès économique clamé par le gouvernement conservateur du Premier ministre Viktor Orbán, en lice pour une troisième élection consécutive – voire une quatrième, Orbán a déjà effectué un mandat en 1998. Selon des chiffres officiels présentés jeudi, le pays aurait vu une augmentation de 44% des salaires réels en quatre ans, et une baisse de 8% du taux de chômage entre 2009 et 2017. Dur d’y croire pour les habitants de Salgótarján.

«Le plus fort taux de chômage structurel de Hongrie»

Entouré de statues sauvées de l’époque soviétique, les jambes croisées dans un fauteuil en cuir noir, Zsolt Fekete grimace quand on évoque la situation économique de sa ville. Le maire socialiste, un fait rare dans un pays conquis par le Fidesz, le parti au pouvoir depuis huit ans, dépeint un état des lieux qui reflète le paysage derrière ses fenêtres : «10% de déficit budgétaire», «un volume de taxes locales recueillies le plus bas du pays», «le plus fort taux de chômage structurel de Hongrie», «une baisse de 55 000 à 33 000 habitants en vingt ans».«Après la chute du communisme, les habitants les plus diplômés sont partis dans d’autres régions et à l’étranger en quête de travail, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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