Salariés virés de Canal+ : «On se croirait dans une PME en liquidation»

Rassemblement des personnels du centre d'appel de Canal+ de Saint-Denis devant le siège de Vivendi à Paris, jeudi.

Les 153 employés du centre de relations clients du groupe audiovisuel à Saint-Denis, qui va fermer, ont manifesté devant le siège de la maison mère Vivendi pour demander de meilleures indemnités.

Les salariés du centre de relations clients (CRC) de Canal+ à Saint-Denis sont à peine sortis du métro Etoile que les grilles tombent sur les portes du siège de Vivendi. Devant l’immeuble, installé tout près de l’Arc de Triomphe, une jeune femme s’agite, fait le tour du bâtiment, vérifie qu’il est impénétrable. C’est la directrice des services généraux du groupe, maison mère de la chaîne de télévision. A défaut de pouvoir entrer, la soixantaine de manifestants, drapeaux CGT dans les mains, joue du mégaphone sous les bureaux du premier actionnaire et grand patron. Ils scandent : «Bolloré, on veut des indemnités.» Ou encore : «Bolloré, descends t’expliquer.»

Rien à voir avec la réforme du code du travail, qui fait défiler des dizaines de milliers de personnes ce jeudi. Les salariés présents sont touchés par un plan social annoncé avant l’été par Canal+ : l’entreprise va fermer son centre d’appels de Seine-Saint-Denis, qui fait du SAV technique et commercial pour les clients abonnés, pour ne plus garder que celui de Rennes – où la révision des horaires de travail provoque des débrayages. La décision entraîne la suppression des 153 emplois du site concerné.

Réduire les coûts

Officiellement, Canal explique vouloir «concentrer ses activités de relations clients internes pour la France sur son site de Rennes afin d’en faire un centre d’excellence». Mais il s’agit surtout de réduire les coûts : en difficulté sur le marché français, où elle est passée récemment sous la barre des 5 millions d’abonnés, la boîte a engagé un très gros plan d’économies visant à dépenser 250 millions d’euros de moins par an. «La direction nous a dit que le CRC de Saint-Denis, c’était 8 millions d’euros, indique Jean-Marc Janeau, délégué syndical CGT. Il faut rappeler qu’à son arrivée, Bolloré avait promis (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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