A Saint-Ouen, des réfugiés syriens en quête d'asile

Des femmes syriennes et leurs enfants, le 21 avril au square Edouard-Vaillant de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

Ils sont 165, regroupés depuis plusieurs semaines, et s'apprêtent à déposer une demande d'asile. Mais n'ont toujours pas d'hébergement durable.

Cette nuit, les Syriens, réfugiés dans un square de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), ne savent pas encore où ils dormiront. Mardi soir, la mairie a débloqué in extremis une enveloppe de 1200 euros pour les loger à l’hôtel, sous la pression des associations qui ne pouvaient plus financer l’hébergement. Ce soir, ils verront bien. L’hôtel de nouveau, peut-être un local que la mairie mettrait à disposition, les banquettes de voitures pour certains. Des solutions bricolées au jour le jour.

Trois jours après l’alerte lancée par Europe-Ecologie les Verts et les associations France Terre d’Asile et Revivre, les réfugiés syriens – 165 selon les associations, dont 82 enfants – ont reçu la visite, mardi, du directeur général de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et du préfet de l’égalité des chances. Celui-ci leur a demandé d’établir une liste des familles en exil et de monter, avec l’aide des ONG, les dossiers de demandes d’asile. Pascal Brice, de l’Ofpra, s’engage à ce que leurs cas soient traités en urgence: «En moyenne, le délai est de six mois, déjà raccourci à trois pour les Syriens. Leurs demandes, quand nous les aurons reçues, seront examinées sous quinze jours.»

Mais le préfet à l’égalité des chances admet qu’il ne peut pas les loger illico. Leurs «parcours difficiles» butent sur les propres problèmes du département avec ses centres d’hébergement bondés et ses «8000 personnes logées à l’hôtel chaque nuit». «Il est probable qu’on trouve des solutions un peu loin, dans un peu de temps», soupire Didier Leschi.

Ce week-end, EELV avait demandé à l’Etat de «prendre ses responsabilités» et de «réquisitionner un lieu d’accueil d’urgence» pour ces Syriens dont certains vivotent dans le square Edouard-Vaillant depuis trois mois. Leur présence est discrète. Sur les pelouses, les femmes ont (...) Lire la suite sur Liberation.fr

SOS Racisme porte plainte après un article du «Progrès»
Un plan pour barrer la route au jihad
Entre Booba et Rohff, des flows de haine
Deux mois avec sursis pour avoir insulté les premiers mariés homosexuels
Clash dans le milieu du rap : un blessé grave, Rohff en garde à vue