Saint-Brévin : Béchu dénonce « l’indignation sélective » de LFI face aux violences envers les élus

POLITIQUE - « Que l’émotion soit partagée, c’est une chose, qu’on évite la récupération, c’en est une autre ». Le « manque de soutien de l’État » dénoncé par le maire de Saint-Brévin lors de sa démission a fait l’objet de plusieurs questions au gouvernement à l’Assemblée nationale ce mardi 16 mai. Le député LFI Matthias Tavel a salué le courage de Yannick Morez, victime de pressions de l’extrême droite à cause d’un projet de centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) et dont le domicile a été incendié en mars dernier, avant d’accuser le gouvernement d’inaction. Une mise en cause qu’a peu goûtée le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires Christophe Béchu.

« Quand allez-vous enfin affronter l’extrême droite au lieu de l’alimenter par votre politique injuste et de la protéger par votre inaction contre ces violences ? » a interrogé le député insoumis, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. Le ministre a alors évoqué son expérience de maire d’Angers pour assurer que « les menaces, les insultes, les outrages, [...] viennent de l’extrême droite, [mais] aussi de l’extrême gauche ».

« À quel moment votre indignation n’est pas sélective ? » a lancé Christophe Béchu, jugeant que les élus de la France insoumise n’étaient pas « cohérents ». « Défendre les maires, c’est préserver la démocratie, c’est commencer par faire attention à la manière dont on s’exprime ici, » a-t-il considéré.

« Un geste républicain »

À chaque intervention sur les violences envers les élus, les députés se sont levés en applaudissant pour témoigner de leur soutien à Yannick Morez. Seuls les députés du Rassemblement national sont restés systématiquement assis. Ce n’est pas anodin de rester assis quand on met en cause l’honneur d’un élu, » a déclaré Christophe Béchu, sans nommer le RN. « Au regard de toutes les nuits où ils se lèvent pour préserver leurs concitoyens et les accompagner, se lever quelques instants, c’est un geste républicain » a-t-il affirmé.

Élisabeth Borne a rappelé qu’elle recevra Yannick Morez le mercredi 17 mai : « Je suis consciente que condamner ne suffit pas et mon gouvernement prend à bras-le-corps la question envers les élus » a-t-elle promis. La Première ministre a également déclaré que Dominique Faure, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, présentera ce mercredi un dispositif pour « mieux prévenir les violences et accompagner les élus. »

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