Sahel : ce si problématique financement

Femmes en carriole au marché de Gorom Gorom, au Burkina Faso.
Femmes en carriole au marché de Gorom Gorom, au Burkina Faso.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré cette semaine : « La région du Sahel central arrive à un point de rupture. » Peuplée par un peu plus de 86 millions d'habitants, la région frontalière entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, plus communément appelée Sahel central, est triplement touchée : par les violences armées entre groupes djihadistes et forces gouvernementales appuyées par des forces internationales, le changement climatique qui bouleverse des écosystèmes déjà fragiles par nature et aussi la pandémie de Covid-19. Ce n'est bien entendu pas la première fois que l'ONU dresse un tableau aussi sombre de la situation, mais, cette fois-ci, la cocotte semble prête à exploser avec un alignement particulièrement cruel des catastrophes.

« Plus de 1,5 million d'habitants de la région du Sahel central ont été contraints de quitter leur foyer à cause de la violence, soit un chiffre multiplié par vingt en deux ans. La violence basée sur le genre a grimpé en flèche, des millions d'enfants ne sont pas scolarisés et les services de santé et services sociaux de base font défaut. Le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë est trois fois plus important aujourd'hui qu'il y a un an », alertent, en cette fin 2020, les plus grandes agences onusiennes.

Le résultat ? L'une des pires crises humanitaires au monde. Treize millions de personnes, dont sept millions d'enfants, dépendent de l'aide humanitaire. La faim y est [...] Lire la suite