Sage-femme : l’art de faire accoucher les femmes n’a pas de sexe

En 2021, 641 hommes exercaient la profession de sage-femme.  - Credit:KHANH RENAUD POUR « LE POINT »
En 2021, 641 hommes exercaient la profession de sage-femme. - Credit:KHANH RENAUD POUR « LE POINT »

La France comptait environ 23 400 sages-femmes, dont (seulement) 641 hommes en 2021. Et c'est à eux que la réalisatrice Jennifer Devoldère a consacré son film, Sage-Homme, en salle mercredi 15 mars. C'est l'histoire d'un jeune homme (incarné par Melvin Boomer) qui rate son concours de médecine et se retrouve dans une école de sages-femmes. Il y rencontre une soignante incarnée par Karine Viard qui va lui transmettre son savoir et sa passion. En France, c'est en 1984 que la formation s'ouvre aux hommes comme le raconte l'Ordre des sages-femmes. Avant 1982, il fallait être de sexe féminin pour se présenter au concours d'entrée à l'École des sages-femmes. Une clause qui a disparu grâce à une directive européenne qui portait sur la non-discrimination sexuée dans toutes les professions.

Sébastien Trela est sage-femme à Lyon, un métier qu'il exerce depuis 20 ans. Dans le langage littéraire, on utilise plutôt le terme de maïeuticien. Suivi gynécologique, accompagnement pendant la grossesse, préparation à l'accouchement, ses missions sont identiques à toutes celles des autres blouses roses.

Le Point : Vous avez vu le film Sage-Homme de Jennifer Devoldère, qu'en avez-vous pensé ?

Sébastien Trela : J'ai eu la chance d'assister à l'avant-première à Lyon en présence de l'équipe du film. C'est un beau film, un hommage aux hommes et aux femmes sages-femmes. Il a été très apprécié dans la profession, il met également en valeur les hommes encore minoritaires dans ce métier [...] Lire la suite