Sabrina Ouazani (Kali, Prime Video) : "Le cinéma est un milieu violent"
Kali est une ancienne recrue des Forces Spéciales qui part au Brésil venger la mort de son mari dans le sang. Voilà un personnage comme on n’en voit peu !
Sabrina Ouazani. Quand Julien Seri, le réalisateur, m'a parlé du personnage de Kali et de son film, j’ai trouvé ça couillu et audacieux. Je me suis même demandé s’il avait vraiment trouvé des financeurs ! (Rires). Pour moi, c’était un challenge, j’avais envie d’être à la hauteur des attentes de Julien et de toute l’équipe de production. C'est un vrai film de genre, assumé, avec des scènes très violentes, de torture. Est-ce qu’on a vraiment envie de voir une femme faire tout ça ? Oui ! Tout le monde y a cru et on a marché main dans la main dans un seul et même but : faire le meilleur des films.
En France, ce sont toujours les mêmes visages qu’on retrouve dans ce genre de cinéma : Alban Lenoir, Franck Gastambide… Alors qu’aux Etats-Unis, on est capable de donner ces rôles à des femmes !
Complètement. Pour moi, Kali, c'est encore une petite pierre à l'édifice qui tend vers ce changement et cette transition. J’espère que bientôt, on ne s’étonnera plus d'avoir une actrice française dans le rôle principal d’un film musclé. Je suis contente que ça évolue dans ce sens, j'espère qu'il va y avoir de plus en plus de rôles comme celui-ci, que les petites filles vont aussi se rêver en combattantes.
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Ça me touche beaucoup… C’est vrai que ce métier n’est pas de tout repos. C'est un milieu qui peut être difficile, violent parfois, encore plus quand tu es une femme, maghrébine, musulmane, et banlieusarde. Ce sont plein de petits combats éreintants, qui te détournent parfois de ta passion ou de ton envie première. Moi, je fais ce métier pour kiffer, pour faire passer des émotions et des messages, éveiller les consciences, et me sentir libre. Pas pour me justifier de ce que je suis.
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