Saïd Chabane, propriétaire du SCO d’Angers, condamné pour agressions sexuelles à un an de prison ferme

D’anciennes employées du SCO d’Angers et de l’entreprise de charcuterie de Saïd Chabane l’accusent d’étreintes forcées et d’attouchements.

JUSTICE - Carton rouge. Le tribunal correctionnel d’Angers a rendu ce vendredi 22 mars sa décision dans le procès de Saïd Chabane, jugé pour agressions sexuelles « commises par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction ». L’ancien président et actuel propriétaire du club de football de la ville a été condamné à 2 ans de prison dont un avec sursis.

Saïd Chabane, qui n’était pas présent lors du délibéré, a été reconnu coupable des faits dénoncés par six femmes et relaxé « au bénéfice du doute » dans un septième dossier. Ses avocats ont immédiatement annoncé faire appel de la condamnation.

Lors du procès, en décembre, le procureur avait requis trois ans de prison dont un avec sursis contre Saïd Chabane, évoquant lors de ses réquisitions les « gestes intolérables » décrits par les parties civiles. Dans leurs témoignages devant le tribunal, d’anciennes employées du SCO d’Angers et de l’entreprise de charcuterie de Saïd Chabane avaient raconté des étreintes forcées et des attouchements aux fesses et à la poitrine.

Dans la première plainte, déposée en janvier 2020, une salariée du SCO d’Angers dénonçait notamment des faits survenus quelques semaines plus tôt, lors d’un voyage à Madrid auquel participaient plusieurs employés. Elle avait été suivie de six autres plaintes, pour des faits s’étalant de 2014 à 2019.

Au cours du procès, Saïd Chabane, 59 ans, a nié l’ensemble des faits qui lui sont reprochés, dénonçant une « présomption d’innocence devenue insignifiante ». Il n’est pourtant pas au bout de ses peines. À partir de lundi, il sera jugé à Bobigny dans une tout autre affaire : pour exercice illégal de l’activité d’agent sportif et blanchiment en bande organisée, aux côtés de quatre autres personnes. Là encore, comme ses coaccusés, il conteste les faits.

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