La sœur de Samuel Paty regrette un « comportement attentiste » de l'État depuis l'assassinat de son frère

Le vendredi 16 octobre 2020, Samuel Paty, un professeur d'histoire-géographie, a été assassiné par arme blanche et décapité peu après être sorti de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), par un terroriste islamiste, Abdoullakh Anzorov, citoyen russe d'origine tchétchène âgé de 18 ans qui bénéficiait du statut de réfugié. Le terroriste a été abattu par les forces de l'ordre. Dix jours auparavant, le professeur avait montré deux caricatures de Mahomet issues du journal satirique Charlie Hebdo, lors d'un cours d'enseignement moral et civique sur la liberté d'expression.

La sœur du professeur, Mickaëlle Paty, a pris la parole sur le plateau de RMC-BFMTV, jeudi 28 mars. Elle a d'abord salué « une amélioration visible » depuis le 16 octobre 2020 : « Il y a eu beaucoup de professeurs, de principaux, de proviseurs qui ont eu leur vie mise en danger, avec une réaction assez rapide » de leur hiérarchie. Une rapidité dont n'a pas bénéficié Samuel Paty : « Il était totalement évident qu'il aurait dû être mis en retrait, bénéficier d'une protection ». Et d'ajouter que les premières alertes avaient été « totalement ignorées ». Par ailleurs, elle a déploré le « peu de progrès » et de « prise de conscience » de la part de l'État et a appelé le gouvernement à « prendre la mesure de ce qui est arrivé » et agir « pour que cela ne puisse plus arriver », après lui avoir demandé de reconnaître sa responsabilité dans l'assassinat de son frère.

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