Le S&P-500 tutoie son record mais le Nasdaq recule encore

WALL STREET OUVRE EN ORDRE DISPERSÉ

PARIS (Reuters) - Wall Street évolue en ordre dispersé mardi en début de séance avec un S&P-500 tout près de son record absolu mais encore un repli pour le Nasdaq, les valorisations extrêmement tendues des acteurs de la technologie montrant des signes d'essoufflement.

L'indice Dow Jones gagne 295,17 points, soit 1,06%, à 28.086,61 points après quelques minutes d'échanges.

Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse pour sa part de 0,46% à 3 375,99 points à proximité immédiate de son record à 3.393,52 établi le 19 février.

Le Nasdaq Composite perdait 0,25% à 10.941,38 points à l'ouverture.

Les deux autres indices de référence sont portés notamment par l'espoir d'un accord entre le Congrès et la Maison blanche sur de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine.

Autre signe de l'optimisme des investisseurs américains, l'indice du CBOE qui mesure la volatilité implicite du S&P-500 a touché avant l'ouverture son plus bas niveau depuis le 21 février.

"Il faut reconnaître que c'est un marché qui a envie d'aller plus haut, malgré les tensions USA-Chine et malgré des nouvelles du coronavirus qui ne sont pas particulièrement encourageantes", commente Andrea Cicione, en charge de la stratégie pour TS Lombard.

"Il y a une déconnexion entre les valorisations et la réalité économique mais les valorisations élevées peuvent se justifier, dans une certaine mesure, par la baisse des taux", ajoute-t-il.

Les investisseurs espèrent que l'initiative de Donald Trump pour venir en aide aux chômeurs sera un point de départ à la reprise des négociations entre la Maison blanche et le Congrès sur des mesures supplémentaires de soutien à l'économie américaine.

Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré lundi qu'il existait une possibilité de compromis, tout en se refusant à dire quand les discussions pourraient reprendre.

Les deux camps ont intérêt à s'entendre pour faire bonne figure dans la campagne pour l'élection présidentielle de novembre, soulignent les analystes de Commerzbank.

"Qui veut jouer le rôle du méchant qui crée des problèmes en période de grande nécessité ?", interrogent-ils dans une note.

(Patrick Vignal, avec Medha Singh à Bangalore, édité par Jean-Michel Bélot)