« S’il est mort, je veux juste récupérer son corps », le cri de douleur de la mère d’un otage à Gaza

Ayelet Samerano, le 11 avril à Paris.  - Credit:Valentine Arama
Ayelet Samerano, le 11 avril à Paris. - Credit:Valentine Arama

Le 6 octobre, Jonathan Samerano, 21 ans, était d'humeur joyeuse, dansait et s'amusait chez lui à Tel-Aviv. « Il était heureux de se rendre à un festival de musique, même si moi j'étais inquiète, car je sais qu'il y a souvent des drogues qui circulent dans ces événements, mais il m'a rassurée », se souvient sa mère, Ayelet, dans un sourire.

Quand elle se réveille le lendemain matin à l'aube, au son des roquettes tirées depuis la bande de Gaza, elle saisit immédiatement son téléphone pour appeler son fils, qui se trouve à 4 kilomètres de l'enclave palestinienne, au festival SuperNova. Aujourd'hui assise dans un appartement parisien, les traits tirés, Ayelet raconte le téléphone qui sonne dans le vide, l'appel à sa meilleure amie dont le fils Maor se trouve avec Jonathan, et ces mots qui les ont d'abord rassurées.

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Dans un FaceTime avec sa mère, Maor montre les roquettes qui pleuvent dans le ciel puis lui dit qu'avec Jonathan et leur ami Benaya, ils se dirigent vers leur voiture pour rentrer. Un policier leur demande cependant de faire demi-tour, trop de risques sur la route pour Tel-Aviv, et suggère qu'ils se réfugient dans l'abri d'un kibboutz.

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