S’expatrier pour le travail : “Rien ne s’est passé comme nous l’avions prévu”

De nombreuses personnes ont envie de quitter leur quotidien pour aller travailler sous d’autres cieux. En Allemagne, la Frankfurter Allgemeine Zeitung a rencontré plusieurs de ces expatriés et les a interrogés sur leurs parcours.

Philip Eichkorn et Franca et Dennis Kühne sont d’accord sur un point : les choses ne se sont pas déroulées comme ils s’y attendaient. Philip Eichkorn a monté une agence de voyages spécialisée dans le camping de luxe à Oman, tandis que les Kühne sont installés à Dubaï.

Philip Eichkorn souligne que les débuts ont été difficiles, comme pour tout créateur d’entreprise : “J’ai travaillé sept jours sur sept pendant les cinq premières années. Ce qui m’a porté, c’est ma détermination.” Aujourd’hui, il donne trois conseils à ceux qui voudraient suivre la même voie : avoir le courage de suivre ses envies, savoir se montrer souple, rester calme. En effet, “rien ne s’est passé comme nous l’avions prévu”, dit-il aujourd’hui. La façon de travailler à Oman est très différente de ce qu’il connaissait. Les rendez-vous sont moins fixes, les demandes se gèrent au fil de l’eau. Il faut aussi compter avec le ralentissement de l’activité pendant le ramadan, alors que les interlocuteurs dans les pays non musulmans gardent une cadence élevée. La solution de Philip Eichkorn : “Je jeûne depuis ma première année ici. D’une part pour partager cette expérience, d’autre part pour motiver mes employés à bien travailler quand même.”

Non loin de là, à Dubaï, Franca et Dennis Kühne ont créé leur propre cabinet de conseil en émigration. Pour eux aussi, les débuts ont été difficiles, car Dennis Kühne avoue avoir eu des préjugés sur les pays arabes, préjugés vite contredits par son expérience sur place. Aujourd’hui, le couple ne peut plus imaginer vivre ailleurs.

Julia Stenschke est allée moins loin et a posé ses valises à Majorque, où elle a monté une boutique de décoration et dispense des cours d’art plastique. Outre la passion, elle souligne que l’échec de sa première entreprise (qui commercialisait de la pâte à tartiner au café) lui a appris beaucoup. “Un ou deux échecs ne font pas de mal”, conclut le quotidien allemand.

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