La série « Fallout » garde le meilleur de l’univers du jeu vidéo, pour notre plus grand plaisir

Ella Purnell incarne Lucy, habitante de l’Abri 33, qu’elle devra quitter par la force des choses pour découvrir ce qu’il reste du monde extérieur plus de 200 ans après une apocalypse nucléaire.
Prime Video Ella Purnell incarne Lucy, habitante de l’Abri 33, qu’elle devra quitter par la force des choses pour découvrir ce qu’il reste du monde extérieur plus de 200 ans après une apocalypse nucléaire.

SÉRIES TÉLÉ - Faire une série adaptée d’un jeu vidéo se déroulant dans un monde post-apocalyptique, et passer après le succès de The Last of Us relevait du miracle. Pourtant, Fallout, la nouvelle série estampillée Amazon Prime Video ne rate pas le coche, bien au contraire.

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Disponible dans son intégralité depuis le jeudi 11 avril, cette adaptation de la série de jeux vidéo arrive à tirer son épingle du jeu grâce à un univers très éloigné du réalisme qui a récemment fait le succès de The Last of Us, devenu en très peu de temps le mètre étalon du genre sur petit écran.

Car avant Pedro Pascal et ses champignons parasites, ou Henry Cavill et ses cheveux peroxydés dans The Witcher, le passage de la manette au petit écran se faisait plutôt rare. La série Fallout profite donc allégrement de ce créneau encore sous-exploité pour s’engouffrer dans la brèche et proposer une série resserrée en huit épisodes qui parlera autant aux amateurs de la licence signée Bethesda qu’aux parfaits néophytes. À condition d’accepter un ton légèrement moins sérieux que The Last of Us ou autre The Walking Dead et The 100.

La substantifique moelle de Fallout

Mais qui dit moins sérieux, ne veut pas dire moins grave ou moins violent. Car le monde dépeint dans ce jeu vidéo peut facilement vous glacer le sang : celui d’une uchronie post-guerre atomique dans laquelle le joueur arpente ce qu’il reste des États-Unis, pays figé dans un style rétrofuturiste et « atom-punk » indissociable des années 1950.

Il faut dire que depuis son premier opus sorti en 1997, Fallout a su s’imposer comme une licence à part dans le monde du jeu vidéo. Pas tant par son gameplay ou ses graphismes et que par son univers et sa narration unique, profondément inspirés de la menace nucléaire post-Seconde Guerre mondiale. Et ça, le créateur de la série, un certain Jonathan Nolan (frère de), l’a bien compris.

Aux manettes sur les premiers épisodes et la création de l’adaptation télé de Fallout, le scénariste de The Dark Knight, Le Prestige et Interstellar pour le grand écran et Person of Interest et Westworld pour la télévision, évite le piège d’une adaptation linéaire. Au contraire, Jonathan Nolan −cadet de Christopher− opte pour un récit inédit et donc sans lien direct avec les jeux. Préférant piocher çà et là divers éléments représentatifs de cet univers si singulier pour le représenter au mieux à l’écran. L’ambiance sonore et la musique sont là pour le prouver et donnent au passage un cachet étonnant à cette première saison.

Le Bon, la Brute et le Truand

Dans la série Fallout, le décor est donc posé dès les premières minutes pour rapidement laisser le spectateur errer dans ces terres dévastées aux côtés de trois personnages diamétralement opposés mais fatalement destinés à se croiser.

Le premier personnage, Lucy, permet d’introduire le concept d’abri antiatomique, élément emblématique du jeu vidéo. Cette jeune femme incarnée par Ella Purnell (Army of The Dead, Yellowjackets) a été élevée et abreuvée de propagande servie aux élites qui occupent ces abris conçus par la compagnie Vault-Tec. Mais rapidement, Lucy va être contrainte de quitter le seul lieu qu’elle croyait sûr pour faire par elle-même l’expérience du monde extérieur, plus de 200 ans après la fin du monde.

Maximus, incarné par Aaron Moten, va apprendre que le rôle d’ecuyer d’un chevalier de l’apocalypse est loin d’être une partie de plaisir.
Prime Video Maximus, incarné par Aaron Moten, va apprendre que le rôle d’ecuyer d’un chevalier de l’apocalypse est loin d’être une partie de plaisir.

Le deuxième personnage se nomme Maximus (Aaron Moten). Et grâce à lui, on découvre que ce monde « post-apo » n’est pas si éloigné d’un système régi par des codes chevaleresques dignes du Moyen-Âge. À une différence près : les chevaliers de cette organisation militaire appelée Confrérie de l’Acier portent des armures technologiques pour faire régner l’ordre.

Dernier protagoniste, et pas des moindres : La Goule, incarnée par l’excellent Walton Goggins (The Shield, Django Unchained). Un homme physiquement ravagé par les retombées nucléaires, mais qui semble avoir tout vécu (ou presque) de cette fin du monde nucléaire.

Impérial grâce à son cynisme et son passé torturé, le personnage de La Goule reserve quelques belles suprises aux amateurs de la franchise « Fallout ».
Prime Video Impérial grâce à son cynisme et son passé torturé, le personnage de La Goule reserve quelques belles suprises aux amateurs de la franchise « Fallout ».

Avec cette galerie de personnages que tout oppose, Fallout opte pour un savoureux mélange des genres, puisant autant dans Le Bon, la Brute et le Truand que la comédie satyrique M*A*S*H pour donner naissance à un projet irradié d’un humour décalé, d’un ton noir et d’images souvent brutales. De quoi séduire les nouveaux venus sans frustrer les amoureux de la franchise, dont les concepts ont été habillement adapté sans jamais trahir l’esprit original de Fallout. D’autant que la série réserve plusieurs surprises… À condition d’être patient et observateur. Des qualités finalement indispensables pour survivre à la fin du monde.

Article basé sur le visionnage des quatre premiers épisodes de la série.

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